Nous vivons une époque formidable. Sur les marchés boursiers en tous cas. Les hommes politiques se relaient pour vanter la liberté d’entreprendre, la libération des énergies ou encore l’élan de la nouvelle économie. Oui mais voilà.
Malgré toutes les applications iPhone du monde, toutes les idées lumineuses de la FrenchTech, il faudra toujours des PME pour construire des bâtiments, des agriculteurs pour produire de la nourriture et… de plus en plus de grands groupes subventionnés et d’administrations pour payer (sur le dos des quelques contribuables qui restent…) des consommateurs qui feront tourner vos magasins online.
Les marchés n’échappent pas à la règle, et n’ont même plus la prétention de « faire semblant » de fonctionner normalement !
▶ La BCE décomplexée
Il y a 10 jours, Mario Draghi a dérapé. Il a affirmé – ô grands dieux – que les risques inflationnistes laissaient place à des forces reflationnistes.
Ce changement de ton, les marchés ne l’ont pas apprécié et l’euro comme les taux européens se sont envolés !
Ci-dessous, voici le taux allemand sur un mois. Cela se passe de commentaire…
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Voyant ce mini séisme, la BCE n’a pas hésité et à faire machine arrière et tout simplement… à envoyer les sbires répandre la parole inverse de son président : les marchés avaient mal interprété les propos.
Comprenez : « On fera ce dont vous avez besoin pour continuer de monter. »
C’est donc sans gêne et sans pudeur que la BCE assume totalement son rôle de catalyseur artificiel des marchés financiers, au détriment de toutes autres considérations économiques.
▶ L’euro au plus haut !
Je ne peux pas terminer ce court billet sans évoquer le cas de la devise européenne.
Voici l’évolution de l’euro (bleu), du dollar US (rouge) et du yen (violet).
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Nous voyons clairement l’illustration des tergiversations de la BCE et les incertitudes liées aux turpitudes de Donald Trump.
Les anticipations de remontée de taux de la Fed se sont ralenties, et dans le même temps, la BCE prépare son changement de ton.
Le yen, lui, illustre l’impasse japonaise qui menace les deux autres zones économiques présentes sur ce graphique. L’inflation ne revient pas, le QE est infini et la devise s’affaiblit.
Pour les traders qui veulent travailler l’EURUSD, mon conseil serait de patienter pour un repli plus marqué entre 1,1285 et 1,1209 pour effectuer de nouveaux achats et viser 1,15 puis 1,1750.
Toutefois, la prudence obligera à invalider ce scénario si les cours devaient passer sous 1,11 : il faudra alors viser un retour sur 1,0950/1,0880.
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Bons trades.
2 commentaires
Halala ce Mario il a fait le guerrier maintenant les marches sont aux abois
Et oui le Mario a plus d’effet sur lescours de Bourse que sur la croissance….
Quant à la BoJ, le Kuroda-kiri continue avec achats direct d’ETF…50 ou 55% des actions nippon…on rêve