
La BCE semble avoir rempli son premier objectif : publier un communiqué qui ne provoque aucune réaction (ni positive, ni négative).
Mario Draghi confirme l’arrêt du « QE » au 31 décembre et le maintien de son taux directeur à zéro, au moins jusqu’au début de l’été, car l’économie a besoin d’une politique monétaire durablement « stimulante ».
En effet, les dernières données macro-économiques dans l’Eurozone s’avèrent plus faibles qu’attendues et suggèrent un ralentissement de la croissance au cours des prochains mois.
Les exportations devraient demeurer soutenues, les « risques » semblent « équilibrés »… mais avec un biais légèrement baissier sur l’inflation.
Notons que d’après les derniers chiffres de l’INSEE, l’indice des prix à la consommation (IPC) français s’est replié de -0,2% au mois de novembre, après un rebond de 0,1% en octobre, soit un rythme annuel en nette contraction, à +1,9%/an contre +2,2%.
Pas de réaction décelable côté actions (avec un CAC40 parfaitement stable) mais l’euro repart à la baisse (-0,25% vers 1,1340$) car les anticipations de la BCE induisent un début d’année 2019 médiocre et une conjoncture faible durant le 1er semestre : « les moteurs de la croissance sont toujours présents, mais moins puissants ».
Voilà ce qui repousse logiquement la probabilité d’un 1er mouvement sur les taux (les prises en pension seraient modifiées en premier) à la fin de l’été 2019, plutôt qu’au début.