Nous sommes surpris et ravis de recenser ce vendredi plusieurs éclairs de lucidité émanant de très éminents personnages d’Outre-Rhin. Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble craint “qu’un Brexit ne fasse école et pousse d’autres pays à vouloir quitter à leur tour l’Union européenne”.
Mais qui pourrait bien avoir envie de quitter l’Europe ?
La Grèce qui fait l’expérience d’une hyper-austérité que l’Allemagne veut lui infliger jusqu’à la désintégration définitive de son économie ?
Les Pays-Bas qui viennent de retoquer la directive européenne autorisant les “travailleurs détachés” et où une majorité de Hollandais ne supporte plus Bruxelles ?
La Tchéquie ou à la Pologne qui n’en peuvent plus de vivre sous la férule économique allemande ?
Un autre accès de lucidité qui provient de la Bundesbank cette fois-ci : alors que le Bund allemand a 10 ans a flirté avec le zéro absolu jeudi (0,025% au plus bas), Jens Weidman, le patron de la Buba estime que “les taux ne peuvent pas rester bas éternellement”.
Le problème, c’est que Mario Draghi nous promet implicitement des taux nuls ou négatifs au moins jusqu’en 2018.
Et les assureurs allemands commencent à se demander combien d’entre eux auront fait faillite d’ici 2 ans vu la désintégration des rendements.
Et là, il ne s’agit plus d’un éclair de lucidité, mais d’une claire vision d’un effondrement imminent des pensions de retraites dans un bruit de tonnerre social.