Cher trader,
Eh bien, on peut dire qu’encore une fois, l’effet “Wonderland” de la Fed a été de courte durée.
Les indices ont certes, très fortement réagi à l’annonce des 200 milliards injectés. Les indices US ont clôturé sur des gains tels qu’ils n’en avaient pas vu depuis, depuis… des lustres ! Philippe Béchade nous disait que ce 11 mars était pour le Dow Jones “sa quatrième plus forte hausse en nombre de points gagnés en une séance de l’Histoire, et la plus importante en termes de pourcentage depuis la mi-mars 2003.”
Sauf que, dès le lendemain, l’effet Wonderland s’était déjà estompé. Les marchés auront beau oublier leur triste état le temps d’une séance, ils se réveilleront toujours en manque le lendemain matin. “La Fed aura beau alterner les shoots d’héroïne et de méthadone — c’est-à-dire des baisses de taux et de prêts d’argent à très court terme — l’état du malade, le système bancaire, ne cesse d’empirer ; il maigrit à vue d’oeil, victime du credit crunch, et il ne parvient plus à trouver le sommeil, alternant phases maniaco-dépressives et bouffées délirantes.”, nous rappelait Philippe.
Et c’est vraiment l’impression que nous donnent les marchés en ce moment ; un pauvre junkie en état de manque. Remarquez, au moins, les bears y trouvent leur compte : lundi 10/03, ils pouvaient se racheter quasiment sur les plus-bas de janvier pour prendre leurs bénéfices. Le lendemain, énorme rebond : juste de quoi vendre le marché sur les 4.700 points… pour se racheter, disons… aujourd’hui sur un beau gap baissier de 2,2% ! (Encore un petit effort, les bears ! Le plus bas n’est qu’à 1,5% !)
Ce petit jeu peu durer longtemps si les bulls planent à chaque fois que la Fed réinjecte une dose… quand les bears en profitent eux pour atterrir ! A mon avis, gardez plutôt le cap baissier et profitez des rebonds pour vous racheter. Sébastien Duhamel vous donne plus bas les objectifs à court terme sur le CAC40.
Au fait, Jérôme Revillier, qui vous avait parlé jeudi dernier du trade sur EUR/USD, m’a appelée ce matin en urgence pour savoir s’il était encore temps de publier son analyse sur l’EURUSD. Car cela ne vous aura pas échappé, nous sommes arrivé directement sur sa cible des 1.55 sur l’eurodollar ; maintenant, Dollarland est un vrai champ de bataille entre bulls et bears. Que le meilleur gagne !