Aaah, la “psychologie des marchés”, c’est une source inépuisable d’étonnement et remise en cause de nos certitudes.
Les opérateurs ont salué les annonces de Mario Draghi jeudi (exactement ce à quoi le marché s’attendait) avec la même frénésie qu’un addict à la coke qui viendrait de boire 2 litres de Red Bull (emblème du marché haussier).
Très exactement 24 heures plus tard paraît une première estimation du PIB américain à +3% qui explose les attentes les plus optimistes (+2,5% pour tenir compte de “l’effet cyclones”) mais personne ne s’étonne de la non-réaction (totale) des indices boursiers (pas même un tressaillement de 0,05% de la courbe du CAC40).
L’indice parisien ne rajoute pas 1 point pour saluer le retour au zénith du Nasdaq (+1,2%) au sommet (6 636 points) ou du S&P500 à 2 570.
Alors bien sûr, j’entends bien que “les jeux sont faits”, alors que le CAC40 (+0,9%) affiche une hausse hebdomadaire de +2,5%, mais je constate aussi qu’il a effectué le trajet 5 385/5 510 en moins de 6 heures prises en continu… après avoir a stagné durant 155 heures entre 5 350 et 5 400.
Et il comble son retard sur le Nasdaq et le S&P500 des 4 dernières semaines en moins de temps qu’il n’en faut pour effectuer un vol Paris/New-York !