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Cac 40Indices & Marchés

CAC40 : rendez-vous le 16 mars !

Le CAC40 peut-il aller chercher les 5 995 points d’ici une dizaine de jours ? Eléments de réponse avec Philippe Béchade.

 

Le CAC40 est-il parvenu au bout de quelque chose ce mercredi 3 mars ? Il semblait en tout cas que le rally ne soit pas terminé à Paris sachant que, du strict point de vue technique, aucun des indicateurs directionnels ne s’est encore retourné. Et si la volatilité ressurgit en intraday, tandis que les marchés obligataires sèment le trouble, les algorithmes persistent à ignorer les signaux d’alerte.

Et pour cause : sur le plan statistique, il se révèle payant de les occulter dans 90% des cas depuis mi-mars 2020 ; et la cassure des 4 730 points du 26 octobre dernier, bien que cochant toutes les cases d’une figure de retournement, aura été un parfait échec. Ou plus exactement une bonne illustration du « coup de l’élastique » tiré vers le bas pour expédier le projectile en sens inverse, de 4 512 vers 5 612 points, soit un recul de 220 points suivi d’une progression de 1 100 points en l’espace de quatre semaines.

Il a ensuite fallu attendre six semaines supplémentaires pour ajouter 100 points vers les 5 710 points (le 7 janvier), puis six autres pour valider une nouvelle ascension de 110 points (2%) à 5 820 points (le 24 février), avec un afflux de liquidités vers les actions sans précédent depuis l’An 2000 de la part des investisseurs particuliers.

Les grosses mains manœuvrent en coulisse

Or, que tant d’acheteurs n’aient pu « bouger » le CAC40 que de 2% signifie que de grosses mains s’allègent discrètement… et sereinement. Et lorsque l’indice se met à décaler dans les deux sens en quelques heures, comme le 7 janvier et le 24 février dernier, dans des volumes limités, cela signifie que les « gros » ne se mêlent pas aux mains faibles qui passent quant à elles du « FOMO » (avec des achats un peu en mode « banzaï ») au « risk-off ».

Le CAC40 a en effet culminé à 5 871 points (+1,2%) à 10h15 hier matin, avant de lâcher 82 points (-1,5%) en ligne droite, puis d’en reprendre 40 pour finalement inscrire sa meilleure clôture annuelle à 5 830 points, un niveau qui se situe toujours au contact d’une résistance oblique de moyen terme unissant de précédents sommets majeurs comme les 5 200 points du 4 au 7 juin 2020, les 5 600 points du 26 novembre et les 5 720 points du 7 janvier.

Au bout du compte, l’indice de référence de la Bourse de Paris semble donc vouloir « tenir » les 5 800 points, malgré le repli de 2,8% du Nasdaq hier, et le coup de mou des « GAFAM » et de Tesla (-4,8%). Une rotation sectorielle semble en effet pouvoir bénéficier à un indice peu industriel (à la différence du DAX, qui bat cette année record sur record) et peu « techno » comme le CAC40, alors que les cycliques et les « growth » ont atteint des niveaux de valorisation comparables à l’An 2000.

Même si le CAC40 est acheté « par défaut », pour ses valeurs à faibles multiples (secteur automobile, services aux collectivités et banques notamment), cela peut lui donner assez d’élan pour aller chercher les 6 000 points et plus précisément les 5 995 points, c’est-à-dire le « gap » du 21 février 2020.

Sur les traces du CAC40 « GR » ?

C’est en tout cas ce que semble préfigurer la trajectoire du CAC40 « GR » (« Global Return », c’est-à-dire le CAC40 + les dividendes) qui vient – en précurseur – de son côté de refermer le « gap » des 16 315 points de ce même 21 février 2020.

Il s’est d’ailleurs hissé vers 16 350 points (à 10h15 également ce mercredi) au plus haut depuis le 20 février 2020 et à 1,75% du record absolu des 16 631 points inscrit la veille.

En ajoutant 1,75% aux 5 871,4 points du CAC40, cela donne 5 975 points, un objectif prédéterminé par la sortie du corridor compris entre 5 400 et 5 700 points, et dont le test est envisageable mi-mars compte tenu du degré d’inclinaison du canal ascendant inauguré le 29 janvier (avec un dernier rebond sur les 5 400 points).

Celui-ci aura vraisemblablement lieu soit par le biais d’une lente progression le long de la résistance oblique (comme le S&P500, qui a battu huit records d’affilée avec 0,05% d’écart du 4 au 16 février), soit sous la forme d’une ré-accélération après comblement du « gap » des 5 614 points du 4 février.

Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous le mercredi 16 mars, dans dix séances, pour effectuer une « visite de contrôle » de cette analyse et, le cas échéant, fixer des caps plus lointains…

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