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Derichebourg : un premier semestre anthologique !

By 25 mai 2021janvier 23rd, 2023No Comments

Publiés jeudi après Bourse, les comptes des six premiers mois de l’exercice décalé de Derichebourg se sont révélés remarquables et ont en toute logique été salués par les investisseurs.

+7,98%. C’est la hausse, tout à fait justifiée, et dans des volumes pour le moins soutenus (plus de 1 900 000 titres échangés, contre 290 173 la veille et 325 608 l’avant-veille) de l’action Derichebourg (FR0000053381-DBG) vendredi. Indiscutable leader du SRD ce jour-là, le spécialiste des services à l’environnement avait, il est vrai, annoncé la veille au soir avoir dégagé un bénéfice net de 73,6 M€ au titre du premier semestre de son exercice décalé (clôture fin mars), ce qui représente une multiplication par… plus de trois (+229% très exactement) par rapport à la même période l’an passé.

Tiré par la vive progression des marges dans la branche « Services à l’Environnement », l’Ebitda courant est quant à lui ressorti à 172,6 M€, soit un bond de 88,8% comparativement aux six premiers mois de l’exercice écoulé, tandis que le chiffre d’affaires a crû de 26,7% à 1,65 Md€, dont 1,22 Md€ de revenus provenant de ces mêmes services à l’environnement (+42%).

En pleine bourre, Derichebourg aura surtout bénéficié de la hausse des volumes de ferrailles ainsi que de la progression des prix sur les ferrailles et les métaux non-ferreux. « Malgré le contexte sanitaire difficile à cause de la recrudescence du Covid-19 en France (deuxième et troisième vagues), l’activité du groupe prise dans son ensemble n’a pas été significativement perturbée au cours de ce semestre », a résumé la direction, plutôt modeste.

Seule (petite) ombre au tableau : l’érosion de 3% des ventes issues de la division « Multiservices », due pour l’essentiel au recul des métiers liés à l’aéronautique, segment lourdement pénalisé par la crise sanitaire, avec en l’occurrence des replis de respectivement 39 et 61% dans les services externalisés et dans le travail temporaire spécialisé.

Dans les petits papiers des analystes

L’acquisition de la totalité du capital du groupe Ecore Holding, avec lequel Derichebourg Environnement était entré en négociations exclusives en toute fin d’année dernière, est quant à elle sur de bons rails. Comme annoncé il y a un peu moins de trois mois, l’opération – dont le financement est d’ores et déjà sécurisé – sera finalisée une fois obtenu l’agrément des autorités compétentes en matière de contrôle des concentrations. Sachant qu’Ecore, qui est aujourd’hui le numéro deux français du recyclage des métaux, et est également présent en Belgique, en Hongrie, en Suisse ainsi qu’en Roumanie, a réalisé au cours de l’exercice clos le 30 septembre 2020 un chiffre d’affaires de 881 M€ et un EBITDA publié (après application de la norme IFRS 16) de 53 M€, elle fera basculer Derichebourg dans une nouvelle dimension.

En attendant, force est de reconnaître que le groupe tient la cadence (et ses promesses !) sur le plan des résultats, lui qui avait nettement révisé à la hausse son objectif d’Ebitda courant pour la cuvée 2020/2021 le 10 février dernier. Confiant, le management s’attend à ce que les conditions favorables aux activités de recyclage qui ont prévalu au premier semestre perdurent lors de la seconde partie de l’exercice, dans un contexte de prix des matières premières toujours élevés et de demande chinoise en acier soutenue. Il anticipe également une croissance des revenus issus des services aux collectivités et de la branche « Multiservices ».

Bien qu’en hausse de 45% depuis le début de l’année, le titre, qui cote actuellement autour de 8,5 €, demeure cependant assez abordable eu égard à un PER d’environ 14 aux cours actuels. Le rachat susmentionné d’Ecore est par ailleurs « insuffisamment valorisé par le marché », avait estimé le broker nantais Portzamparc dans sa sélection de valeurs du mois de mai. Parmi les autres courtiers qui suivent le dossier, Oddo vient pour sa part de relever son estimation d’Ebitda annuel à 322,2 M€, contre 293 M€ escompté auparavant, et a rehaussé sa cible de 9,5 à 10,5 €.

On peut donc raisonnablement penser que Derichebourg n’a pas encore mangé tout son pain blanc…

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