Les marchés « payent ». C’est le moins que l’on puisse dire à l’issue d’un mois de juillet, qui se solde par une envolée de +5,5% des indices boursiers.
La douche froide de la croissance qui ne repart pas et qui dévisse en France
Le Brexit n’est plus qu’un lointain souvenir. Les marchés ont juste joué à se faire peur. Mais que paient-ils, en réalité ? L’accélération de la croissance en 2016 ?
La croissance de la zone euro vient d’être réduite de moitié par Eurostat au deuxième trimestre à +0,3% contre une hausse de 0,6% au premier trimestre.
Sur un an, la croissance du PIB de l’eurozone s’élève à +1,6% alors qu’elle aurait dû tutoyer les +1,7% fin juin et se rapprocher des 2% au 3e trimestre (on peut oublier ce scénario).
Cette contreperformance résulte d’une croissance nulle en France au deuxième trimestre (contre +0,3% attendu). C’est la consommation notamment qui émet des signaux clairement négatifs avec une seconde baisse consécutive de -0,8% au mois de juin (le mois des soldes et de la Coupe d’Europe de football !).
L’investissement également en panne
L’investissement a reculé de -0,7% après +0,4% au 1er trimestre. Et nous gardons le souvenir ému d’économistes s’emparant de ces chiffres pour conclure de façon péremptoire « la croissance en 2016, c’est reparti » (en écho au « ça va mieux » de l’Élysée).
Le 3e trimestre ? Il ne se présente pas mieux avec déjà une chute de 20% des réservations touristiques sur la Côte d’Azur (traumatisme post-attentat de Nice, nombreuses annulations ou réductions du format des événements estivaux impliquant la participation d’une foule).
Et puis la plage, avec des patrouilles régulières de soldats armés jusqu’au dent, suant sous leur combinaison pare-balle, ce n’est plus exactement l’ambiance « vacances » que les étrangers la rêvent sur la Riviera.
A Paris, le taux d’occupation des grands hôtels (4 et 5 étoiles) est en chute de -30% depuis les attentats de novembre. Pas bon pour le shopping !