Cher trader,
Eh bien, Dubaï sème le trouble. Est-ce là le coup fatal que nous attendions sur les marchés ? Rien n’est moins sûr. Car n’oublions pas : les marchés ont tendance à aimer les catastrophes ces temps-ci. Un peu comme quand vous vous régalez de la fin du monde en allant voir 2012 au cinéma (si vous ne vous endormez pas pendant, vous vous êtes régalé). Eh oui, une catastrophe d’une telle ampleur, c’est toujours signe de liquidités abondantes pour les semaines à venir. Reste à trouver l’arche qui vous permettra de flotter.
Bref. Laissons la comparaison là et méfions-nous de notre logique : elle nous a joué des tours ces derniers temps. Tentons plutôt une nouvelle fois de substituer à notre logique cartésienne (les marchés montent parce que l’économie va bien — et inversement) l’analyse empirique qu’est l’analyse technique (les marchés montent PARCE QUE LES MARCHES MONTENT — mais pas inversement).
Certes, le CAC40 a flanché jeudi dernier en l’absence de Wall Street. Vendredi, après avoir ouvert pile sur la ligne support à 3 610 points, l’indice a rebondi alors que Wall Street passait dans le rouge à son tour.
Mais nous sommes restés sous les moyennes mobiles 20 et 50, et avons testé le support de moyen terme des 3 732. Hier, lundi, nous avons ouvert pile sur les 3 732 points (à croire que le marché est réglé au millimètre) avant de sombrer rapidement sur les 3 670.
Si l’on regarde le graphique, il semble clair que l’on va revenir tester les 3 628 points, au moins. Ils sont non seulement le support de septembre et de début octobre derniers, mais en plus, là ils vont correspondre à la ligne basse du canal de tendance en place.
Et c’est là que tout va se jouer : soit ce niveau tient, soit nous allons tester les 3 544 dans les prochains jours. Nous aurons alors en plus cassé la MM100, et là, ce sera vraiment un signal pour shorter à nouveau le marché.
Jusqu’où ? Cher trader… Si nous le savions, nous serions déjà loin, en train de profiter des plages de Guadeloupe au lieu de nous arracher les cheveux et de pester contre des billets d’avion à 1 500 euros le trajet.
Mais allez, je vous aide un peu : Sébastien Duhamel vous donne son analyse du SOX, l’indice préféré des traders car souvent précurseur des prochaines tendances…
Bons trades !
Nathalie Boneil