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Les actions Esker ont connu une chute impressionnante depuis le début de l’année. Selon Éric Lewin, les raisons sont multiples. Mais faut-il y voir une opportunité d’achat ? Notre expert vous dit tout !

EskerL’an dernier, Esker (ALESK – FR0000035818) – spécialiste des services numériques, proposant des solutions de dématérialisation de la gestion clients et fournisseurs – affolait les compteurs, avec un cours de Bourse dont l’envolée laissait bouche bée tous les spécialistes.

L’action, partie de 7,40 € il y a moins d’une décennie, atteignait même un record historique en début d’année à 367,50 €. Mais elle a sérieusement dévissé, pour retomber autour des 175 € (soit une division de moitié de sa valeur, depuis le début de l’année).

Comment expliquer cette dégringolade boursière ?

En réalité, plusieurs éléments se rejoignent pour expliquer cette chute impressionnante.

D’abord, les valeurs de croissance n’ont pas bonne presse en ce moment, en raison de la tension sur les taux d’intérêt.

Il n’y a qu’à constater les reculs de titres comme Sartorius Stedim (STDM – FR0013154002) ou encore Interparfums (IPAR – FR0004024222), depuis le début de l’année.

Ensuite, les dernières publications du groupe n’ont pas été de grande qualité. Prenons, par exemple, les résultats annuels. Dans l’absolu, ils ne sont pas mauvais ; on note une rentabilité opérationnelle de 12,4%, supérieure aux 12,1% de 2020. Mais, la société avait promis de dégager une rentabilité de plus de 14%. Or, sur la seconde partie de l’année, elle n’a été que d’à peine 10,7%. Dans un contexte de forte tension salariale, cela fait désordre…

Et les prévisions 2022 ne font pas rêver, avec une croissance de l’ordre de 16%, contre une hausse de 19% l’an dernier, et une stabilité de la marge opérationnelle.

Enfin, l’entreprise n’est pas donnée, même aux cours actuels, avec par exemple une Ve/roc de 60… Cela ne se justifie pas s’il n’y a pas forte croissance et amélioration des marges.

Vous le voyez, il ne faut pas se précipiter pour acheter la valeur, alors que la capitalisation du groupe est encore d’un milliard d’euros.

Reste l’hypothèse d’une OPA, alors que le flottant atteint plus de 75%, mais là encore, il n’y a aucune velléité de vendre de la part de la direction, et aucune rumeur vraiment plausible.

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