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Une étrange affaire de symétrie sur les taux longs…

By 18 novembre 2021No Comments

A force d’observer ses graphiques, notre expert a remarqué qu’une étrange configuration était en train de se mettre en place sur les taux longs américains… Décodage avec Philippe Béchade.

 

Le lien entre les multiples voyants de l’inflation qui clignotent au rouge et la brusque détente des taux survenue ce 17 novembre apparaît si contre-intuitif. Il faut souligner que le dernier recours semble se situer du côté de l’analyse technique.

Il y avait certes beaucoup à dire au sujet des indices boursiers. Et pourtant, les chartistes restent sans voix face à une succession de 9 records de clôture en 11 séances ou de 14 hausses sur une série de 15 séances à Paris – seulement tempérées par un repli de 0,06% le 8 novembre hausse. Des vagues d’impulsions de 15/16 hausses ont été nombreuses ces six derniers mois.

La toute dernière est juste « parfaite ». En effet, elle n’est émaillée d’aucune « bougie rouge », mais globalement, un gain linéaire de 6 ou 7% n’est pas une grande première cette année puisque l’on dénombre au moins 3 épisodes comparables de 5 ou 6 semaines de hausse cette année. Bon c’est vrai, on attaque la septième, ça commence à devenir un peu « chaud » !

Qu’en pense la FED ?

En revanche, ce qui reste clairement « hors norme », c’est le télescopage entre une inflation au plus haut depuis 30 ans et une forte détente symétrique des rendements sur les T-Bonds (-5 points vers 1,5900%), mais également de -4 points sur les « Gilts » (bons du Trésor britanniques) vers 0,964%.

Après la publication mardi des prix à l’export en hausse – on atteint +18% aux Etats-Unis en octobre –, Eurostat confirme un taux d’inflation de +4,1% dans l’Eurozone. Quant au Royaume-Uni, il fait face à une inflation annuelle de 4,2% en octobre, en progression de 1,1 point par rapport au mois précédent.

Comme l’évolution des T-Bonds US a servi de précurseur par rapport à ce qui s’est déroulé en Europe (avec un surcroît d’intensité), ce sont eux qui feront l’objet d’une analyse plus détaillée cette semaine.

La décrue survenue mercredi après-midi est impressionnante puisque le « 10 ans » US est passé de 1,6460% à 1,5910% entre 14 et 22h.

Et 1,6400%, c’était le cours de clôture de mardi à 22h à New York.

Depuis 48, tout plaidait pour une hausse symétrique de 5 points et le test d’une résistance oblique passant vers 1,6900%… Mais c’est l’inverse qui s’est produit ! Même d’un point de vue graphique, sur le très court terme, avec une figure haussière en « zig-zag », cela ne semble pas vraiment tenir la route… Or, si on élargit jusqu’à la fin mars, voilà qu’apparaît un scénario assez bluffant !

En effet, la décrue du 31 mars jusqu’au 5 août du 10 ans US entre 1,75% et 1,30% affiche une parfaite symétrie – comme si la courbe se reflétait dans un miroir. Surtout si on la met en rapport à la remontée vers 1,70% (zénith du 21 octobre) avant sa rechute vers 1,44% puis son rebond vers 1,65%.

Bref, si la symétrie se vérifiait intégralement, les 1,75% ne seraient pas retracés avant un mois et devraient se situer autour du 15 décembre. Cela signifie que le niveau des taux n’est pas près de constituer un souci existentiel pour Wall Street… Tout du moins pas avant la prochaine – et dernière – réunion de la FED cette année.

Mais tout pourrait basculer d’ici le 22 ou le 23 novembre ! Joe Biden pourrait annoncer le nom du successeur de Jerome Powell à la tête de la FED. Les bookmakers indiquent que c’est Jerome qui aurait le plus de chances de pouvoir être accolé à un Powell. Il devance nettement la démocrate Lael Brainart qui aurait « secrètement » les faveurs de Janet Yellen qui ne soutient l’actuel patron de la FED que du bout des lèvres…

 

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