L’EURUSD a touché un nouveau plus-bas de plus de 2 ans à 1,2040 hier, alors que la situation semble de plus en plus inextricable en zone euro. Les taux espagnols atteignent des sommets avec un nouveau record ce matin à 7,71% pour le 10 ans et même 7% pour un emprunt à 2 ans. Et si l’Allemagne nie faire pression pour que l’Espagne demande un plan de sauvetage global, il devient de plus en plus évident que Madrid va devoir aller plus loin pour sauver son économie.
Ce qui attend la France dans les mois qui viennent…
Découvrez dans ce message vidéo, ce qui attend vraiment notre pays dans les mois à venir. Les chiffres sont limpides, les faits sans appel…
Quatre moyens très concrets pourraient vous permettre d’adapter votre argent aux changements profonds qui s’apprêtent à déferler sur la France. Prenez les choses en main aujourd’hui… pour ne pas vous retrouver victime demain.
◊ La Grèce plonge et l’Italie inquiète
En Grèce, la situation ne s’améliore toujours pas, bien au contraire. Le PIB devrait finalement plonger de 7% – contre 5% estimés auparavant. Et malgré un ambitieux plan d’économie avec la fusion de plusieurs organismes publics, la Troïka n’a pas hésité à évoquer une nouvelle restructuration de la dette.
On voit mal comment une nouvelle restructuration pourrait être acceptée par les membres de la zone euro, alors que les pays du Nord, comme l’Allemagne, voient leurs économies touchées aussi par le ralentissement.
L’indice IFO allemand a clairement déçu les attentes ce matin à 103,3 points contre 104,8 attendus, faisant suite aux indices d’activité PMI dans les services et industries qui passent sous la barre fatidique des 50 points. Préoccupant, alors que Moody’s a mis la note allemande sous surveillance négative.
Et si je devais n’ajouter qu’une phrase ce serait celle du leader du centre-gauche italien, Pier Luigi Bersani, qui a affirmé, à la sortie de son entretien avec Mario Monti : “La situation est très, très inquiétante”. Sans blague !
◊ L’euro au plus bas
La devise européenne s’est affaiblie face au billet vert, comme face à toutes les autres devises majeures d’ailleurs. Comme je vous le disais, elle a touché un plus-bas à 1,2040$ mardi. Dans mon dernier Billet, je vous disais que je privilégiais la vente de la paire pour viser les 1,2160 puis 1,2080 (nous étions alors sur les 1,23/1,2330). Mes objectifs ont été largement atteints donc.
Désormais, que faire ? Jouer un rebond ou la poursuite de la baisse ?
Déjà, mercredi matin (hier donc), les propos de Nowotny, membre de la BCE, ont permis à l’euro de remonter légèrement. En effet, ce dernier a déclaré “voir des arguments en faveur de l’octroi d’un statut bancaire au MES”. Le mécanisme européen, qui pourrait ainsi se refinancer directement auprès de la BCE, disposerait d’une forte capacité d’action, ce qui soulagerait sans doute les marchés.
En revanche, vous l’aurez compris, cela ne résout rien… on règle de la dette avec de l’emprunt. Mais c’est un détail.
◊ COT : les vendeurs s’essoufflent-ils ?
Comme vous en avez l’habitude maintenant, je regarde souvent le commitment of traders qui permet d’identifier le positionnement des traders options et futures sur les devises. Cette donnée est utile dans un marché non centralisé et donc sans carnet d’ordres global.
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Malgré la tendance, fortement baissière, il semble que les spéculateurs s’essoufflent et diminuent leur exposition vendeuse. (Qui reste tout de même à des niveaux historiquement élevés.)
Et voici ce qu’Henri Baltzer, analyste et ami, concluait dans son analyse COT hebdomadaire :
“… Il y a tout de même eu une augmentation des positions à la vente (cette semaine) de la part des spéculateurs. Néanmoins, le fait que le changement soit moindre peut laisser supposer deux choses :
– les spéculateurs s’essoufflent et le volume de positions approche de sa limite ;
– les intervenants se tiennent à l’écart de ce marché qui pourrait très bien imploser d’ici peu.
La tendance baissière reste donc privilégiée pour la paire EURUSD pour cette semaine qui débute.”
Tout est dit ! Les traders préfèrent rester désormais à l’écart d’une bombe à retardement qui nous donne ce marché agité ; mais fondamentalement baissier sur la devise européenne.
◊ EURUSD : dans quel sens jouer la paire ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la baisse a été rapide et dans des volumes historiques.
Or, pour les raisons évoquées ci-dessus, nous pourrions tout de même connaître un répit sur la paire et un rebond potentiel depuis la zone actuelle. Le pari reste cependant risqué dans une ambiance très lourde sur l’euro. Un trade uniquement si vous maîtrisez bien la gestion de vos risques.
En cas d’un rebond marqué et d’un passage au-delà des 1,2180, je passe à l’achat très rapide pour viser un retour vers 1,2250 puis 1,2330. Le stop sera fixé vers 1,2110.
Mais tant que nous sommes sous les 1,2180… abstenez-vous de prendre position.
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Ndlr : jouez vous aussi sur les principales paires de devises : EURUSD, EURJPY, GBPUSD, AUDUSD… les opportunités sont permanentes, il suffit de savoir lesquelles jouer ! Jérôme vous explique sa technique ici.
2 commentaires
[…] Notre dernière analyse de fin juillet s’est déroulée comme prévue : “En cas d’un rebond marqué et d’un passage au-delà des 1,2180, je passe à l’achat très rapide pour viser un retour vers 1,2250 puis 1,2330. Le stop sera fixé vers 1,2110″. […]
[…] Le positionnement des spéculateurs est désormais neutre, après une belle remontée depuis le milieu de l’année. Souvenez-vous, l’indicateur avait permis de détecter ce possible retournement. […]