Un banquier central qui tient à ne rien faire, voilà qui est éminemment plaisant. Tout va bien en Europe : pas d’inflation, la « croissance » reprend et sera de 1,2% (mais il n’y en aura pas pour nous en France) et l’Europe du Sud serait en voie de cicatrisation.
Il me semble cependant que les vraies motivations de Mario Draghi ne touchent pas à l’économie et au bien-être des citoyens vivant avec l’euro comme monnaie.
Une banque centrale, ne l’oublions pas, est au service des banques. Et sur ce front, ça risque de chauffer à nouveau.
Monte Paschi est une grosse banque italienne zombie qui, si elle ne trouve pas de capital (un tout petit 3 Mds€), risque de mettre la clé sous le paillasson. En janvier, le président de cet établissement « avait averti que si la banque n’arrivait pas à mener à bien l’opération, c’est l’ensemble du système bancaire européen qui serait en péril », nous indique L’Agefi. Personne ne connaît les retombées financières d’une éventuelle faillite ukrainienne et la revue de qualité des actifs commencent à peine.
Mario se dit peut-être qu’il vaut mieux réserver ses cartouches pour ses copains…