Une première cotation à 22 euros puis un plongeon sous les 15 euros avant une reprise au-dessus des 18 euros… le parcours boursier de la FNAC (FR0011476928) est vraiment très volatil depuis son arrivée en Bourse, il y a tout juste un mois.
Comme vous le savez, je préfère attendre les premières cotations avant de donner un véritable avis sur une société. Et, de ce fait, je ne suis pas partisan d’acheter des valeurs qui s’introduisent en Bourse. Néanmoins, pour vous aider à mieux appréhender la valeur, je vous propose aujourd’hui de faire le tour de ses points positifs et négatifs.
• Une situation financière saine…
La FNAC est un exemple réussi de click and mortar, c’est-à-dire de mariage entre Internet et boutiques physiques. Quelques chiffres sont là pour en témoigner : si 14% des ventes du groupe se font sur le net, 22% d’entre elles sont retirées directement en boutique. Côté boutique justement, notons que les « corners », ces espaces de vente exclusivement dédiés à une marque, se développent. Citons, par exemple, ceux de Nespresso ou Dyson – des marques assez tendance vous en conviendrez. La croissance tirée reste pour le moment encore marginale mais peut devenir intéressante.
Quoiqu’il en soit, la situation financière de la FNAC est saine avec l’absence de dettes et environ 500 millions d’euros de capitaux propres, soit plus que la capitalisation actuelle de 305 millions d’euros. Mais, vous le savez, le secteur va mal. Le groupe Virgin a été liquidé et l’avenir de Pixmania reste encore incertain si l’on en croit les déclarations de son actionnaire Dixons. La FNAC a cependant de quoi voir venir. En effet, la présence d’Artemis au capital avec 38% des actions est bien sûr un soutien de poids. Celui-ci est assuré au moins pour les trois prochaines années.
• … mais une rentabilité qui s’essouffle
Mais, comme je le disais, il reste des zones d’ombre, notamment celles liées à la faible rentabilité de la FNAC. Il faut savoir qu’en 3 ans, le résultat opérationnel est passé de 188 millions d’euros à 79 millions d’euros… Une forte dégradation de la rentabilité avec une marge opérationnelle qui reste sous les 2%. N’oublions pas en effet que le chiffre d’affaires du groupe est encore de 4 milliards d’euros. Et la conjoncture reste toujours aussi difficile avec non seulement une déflation des prix mais également le recours souvent aux téléchargements légaux (ou illégaux) qui échappent aux canaux classiques de la FNAC.
• Alors que faut-il faire sur l’action ?
Il me semble que le rebond doit tenir jusqu’à 20 euros environ, ce qui permettrait à la valeur de se payer sur une base de 5 fois son résultat d’exploitation. Ensuite, tout dépendra de la capacité du groupe à améliorer sa rentabilité…
Ne vous attendez donc pas à une envolée du titre mais plutôt à un trading range compris entre 16 et 20 euros – sauf très bonne nouvelle sur la rentabilité bien entendu… Mais franchement j’ai du mal à y croire pour le moment.
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