Le CAC40 rechute de -5%, au contact des 3.800… cela devient presque banal alors que la volatilité au quotidien se situe souvent au-delà de 7 ou 8% en intraday depuis 4 semaines… et puis 5%, ça se reprend en quelques heures.
Non, en fait quelques minutes si on en juge par la “remontada” de +6% du vendredi 13 en 20 minutes sur le Dow Jones.
Si l’on recherche de l’inédit, du spectaculaire, du “grand frisson” ce mercredi, il faut se tourner vers le marché obligataire : il avait servi de refuge jusqu’à jeudi dernier (le “jeudi noir”), les rendements ayant atteint des planchers historiques 48H auparavant (0,318% sur le “10 ans” US, -0,425% sur nos OAT)… et puis comme lors d’un saut à l’élastique, un rebond vertical s’enclenche qui propulse nos OAT 2030 au plus haut depuis le 10 mars 2019 avec un “pic” à 0,52% (contre 0,17% lundi ) mais la tension retombe un peu avec un rendement de 0,23% (+6Pts).
Le “spread” avec le Bund continue également de se creuser fortement : il était de 33Pts mardi dernier (-0,42% avec un Bund à -0,75%), il grimpe à +70Pts avec un Bund à -0,42%… et ce n’est rien à côté des 340Pts de “spread” avec des BTP italiens à plus de 3.00%
Bruno Lemaire annonce 200 Mds€ de soutien aux entreprises (pour commencer), +45 Mds$ d’aide au micro-entrepreneurs, de possibles nationalisations (Air France est dans tous les esprits), le report des paiement de taxes, impôts et TVA : tout ceci risque de faire fortement déraper les déficits français, alors que l’Allemagne, même avec un plan de relance massif conserverait un structure budgétaire compatible avec l’objectif des 3% de déficits.
Mais le mot de la fin sera pour Steven Mnuchin: “ce n’est plus le moment de se préoccuper des déficits” !
C’est donc le moment de se préoccuper de la désintégration des monnaies !