Le 12 janvier dernier, Goldman publiait une analyse pour révéler qu’il voyait le pétrole à 40/42 $ dans les prochaines semaines… J’ai été on ne peut plus surpris par ces prévisions qui arrivent largement après la bataille. Les analystes de la banque d’affaires prévoyaient jusqu’à cette date un brent à 85 $ en 2015 et à 90 $ en 2016 ; aujourd’hui, ils donnent le prix du baril à 50 $ cette année et à 70 $ en 2016.
Cela me rappelle l’ère de la bulle Internet. Au début des années 2000, les marchés n’arrêtaient pas de monter et les analystes n’arrêtaient pas de pérorer, prévoyant pour certains un CAC 40 à 10 000 points. Et finalement l’explosion de la bulle eut lieu, provoquant les dégâts boursiers que l’on connait, mettant en faillite certaines sociétés. Et le marché arrivant après la bataille avec ses « on vous l’avait bien dit pourtant », le gros de la chute étant passé.
Alors pour le pétrole, Goldman s’est-il simplement trompé dans ses analyses ? La banque d’affaires a-t-elle du coup subit des pertes de trading ? Ses analystes n’ont-ils pas recommandé à leurs clients de shorter le pétrole depuis le moins de juin ? Pourquoi ne les a-t-on pas entendus avant ? Sont-ils si mauvais que cela ? Cela m’étonnerait bien.
Alors je me demande… s’il n’y a pas là volonté manifeste de la part de la banque américaine de d’enfoncer encore un peu plus le pétrole pour rafler tranquillement la mise au plus bas et jouer la reprise du pétrole. Résultat, son annonce a fait chuter une ultime fois le prix du baril à 45 $ dans un dernier mouvement de panique ; depuis, il semble que le rebond se soit stabilisé.
Y aurait-il une légère manipulation de l’information et de son analyse de la part de Goldman Sachs ? Je suis sûr que mon ami Philippe Béchade a son idée sur la question.