David Lipton, le N°2 du Fonds monétaire international (FMI), a en quelque sorte présenté ses vœux (alarmistes) lors d’une interview au Financial Times.
Il appelle à s’inquiéter des conséquences d’un ralentissement de la croissance mondiale (le FMI parle d’une lente érosion) car “la prochaine crise n’est pas loin et nous sommes moins préparés que nous devrions l’être (…) et les gouvernements des grandes puissances n’ont pas les mêmes moyens financiers qu’il y a 10 ans”. Faute d’avoir pu se reconstituer des marges de manœuvre financière, beaucoup d’Etats, hormis l’Allemagne, sont bien plus endettés qu’en 2008/2009.
Le FMI inquiet de la guerre commerciale
Il adresse un avertissement à peine voilé à Donald Trump : “il faut veiller à ne pas se faire la guerre” (sous-entendu : économique). David Lipton reprend de précédentes mises en garde contre l’impact des conflits commerciaux.
Le FMI avait estimé début décembre que l’application de la totalité des surtaxes douanières entre Washington et Pékin pourraient amputer la croissance mondiale de 0,75%.
Et dans ce cas de figure, c’est la Chine qui la plus à perdre : “il faut empêcher la croissance chinoise de ralentir dangereusement ».