Heureusement que la BCE est en soutien ! Car, à voir les fluctuations de nombreux compartiments de la cote parisienne, ce jeudi matin, je me dis que les fondamentaux ne doivent pas être si porteurs que ça.
En extrapolant même un peu le raisonnement, le fait que l’on puisse observer des comportements diamétralement opposés dans cette saison des trimestriels me conduiraient même à faire le parallèle avec le présage d’Hindenburg.
Selon ce dernier, dans un marché haussier, l’ensemble des secteurs doit avoir une certaines cohérence en termes de comportement. Or en ce jeudi, certains titres atteignent des plus hauts annuels dans d’importantes poussées. On assiste, par exemple, à une hausse de près de 10% pour Alcatel-Lucent qui bondissait dans le sillage des annonces de Nokia. Cependant, simultanément, d’autres titres sont à des plus-bas de 52 semaines avec d’importantes chutes (comme par exemple Saint-Gobain ou encore Gemalto qui dévissaient tous deux de plus de 5% après leurs comptes), l’ensemble me paraît tout sauf sain.
Et même quand on ne parle pas de plus hauts/bas de 52 semaines (l’un des critères d’Hindenburg), les « grands écarts » sont nombreux. Je pense par exemple à Sanofi-Aventis qui chutait de 5% après son mauvais newsflow dans le diabète…tout l’inverse de Solvay par exemple qui, lui, « gappait » d’autant, mais à la hausse cette fois après sa publication.
Quand dans tout cela, le secteur bancaire, dans le sillage des pertes de la Deutsche Bank (DE0005140008 DB), s’affiche en nette baisse en ce jeudi matin (soit tout le contraire de la forte poussée d’hier soir des financières US), ou les valeurs dollar (type Airbus) ne profitent pas plus que cela du nouveau plongeon de l’Eurodollar hier soir sous les 1,10 $, bref, le marché nous rappelle qu’Octobre n’est pas encore fini…