Un groupement de promoteurs (il serait intéressant d’en connaître le détail) a beau fanfaronner avec une prétendue explosion de +20% des ventes de logements neufs au 1er semestre (largement imputable aux biens « défiscalisants » et non à une résurrection des achats de résidence principale), le secteur de la construction continue de se dégrader.
Les faits sont terriblement têtus et démentent les commentaires dithyrambiques de certains « professionnels » : d’après les chiffres – incontestables – du Ministère du Logement, les mises en chantier de logements neufs ont continué à se contracter France au cours des 3 derniers mois écoulés (de mai à juillet), avec un recul de 6,3%.
Sur les 12 mois échus fin juin (soit en rythme annuel), les mises en chantier ont baissé de 5,5%, à 342 400… ce qui est « raccord » avec la poursuite de la chute des embauches en intérim dans le bâtiment cette année, alors que tous les autres secteurs d’activité progressent.
Certes : il ne faut pas regarder dans le rétroviseur et se tourner vers l’avenir… eh bien, aucune embellie non plus en perspective avec une chute de 7% des permis de construire de logements neufs de mai à juillet (et de -8% en rythme annuel).
Et là où il faut vraiment se poser des question sur la crédibilité de la présentation des chiffres par les « promoteurs » de logements défiscalisants (résidence pour séniors, étudiants ou dédiés au tourisme), les ventes ont plongé de 13,8% à 5 700 unités.
Explication : il y a eu un boom en début d’année, et jusqu’à la remise des déclarations ISF… puis plus rien.
Le secteur du logement reste dans le coma et tirer sur une grosse ficelle statistique pour lui agiter une main de temps en temps ne change rien à son état profond.