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Les indices obligataires et boursiers plient, mais ne rompent pas

By 17 janvier 2022janvier 23rd, 2023No Comments

Philippe Béchade observe la situation des indices obligataires et boursiers. Il est évident que la situation n’est pas idéale, mais ces indices, plus souples que d’autres, plient comme des roseaux. Mais pour combien de temps ?

 

Le Nasdaq Composite s’est-il sorti du piège baissier dans lequel il s’était engagé jeudi dernier ?

L’indice avait en effet chuté de 2,5% vers 14 800 points… soit une incursion de -1% en-deçà de son support des 14 935 points. Et cette rupture était confirmée vendredi matin par le test des 14 700 points.

Mais le vent a tourné à la mi-séance et la perte initiale de -0,6% s’est transformée au final en une hausse symétrique de 0,6% à 14 895 points. Réduisant ainsi la perte hebdo à -0,3%. Un écart insignifiant et un gros poids en moins pour les investisseurs à la veille d’un week-end de trois jours.

Il n’en reste pas moins que le Nasdaq vient d’aligner trois séances à -2,5% et plus depuis le 16 décembre et s’apprêtait à aligner une 11ème séance de repli sur 14 avant le rebond salvateur de la dernière heure.

Vu sous cet angle, les paramètres techniques passent progressivement à « baissier » depuis mi-décembre, une impression à son tour confirmée par le recul de 0,9% du Dow Jones qui dessine de ce fait l’ébauche d’un « M » baissier sous 36 500/35 800 points (les 08/11/2021 et 04/01/2022).

Le Covid-19 n’a pas dit son dernier mot…

Le Dow Jones avait résisté à tout : à l’inflation record de décembre, à la forte décélération des ventes de détail durant les fêtes, au durcissement de ton de la FED… Mais il n’a pas tenu le cap jusqu’au bout. Il a été plombé par les valeurs financières, en particulier JPMorgan qui a chuté de plus de 6% en raison de la nette décroissance de son activité « marchés » au quatrième trimestre, malgré le rally de fin d’année qui fut bien au rendez-vous.

De la hausse mais moins de volumes, une prise en compte de l’impact de l’inflation qui s’inscrit dans la durée, la menace du variant Omicron sur l’activité mondiale… et pas seulement à cause du climat d’inquiétude suscité par le grand nombre de cas recensés aux Etats-Unis.

Le problème, c’est la Chine qui confrontée à quelques cas sporadiques reconfine à coup de villes entières. C’est à coup de 5 millions, 10 millions, 13 millions… peu importe. Parce que Pékin a la hantise de voir le Covid-19, probablement échappé d’un de ses laboratoires, venir perturber les jeux Olympiques d’hiver.

Alors Pékin sort la tractopelle pour écraser quelques moustiques… et ferme au passage quelques zones portuaires de première importance, ce qui pourrait engendrer de nouvelles disruptions dans les livraisons de pièces détachées.

L’autre déception assez inattendue se situait du côté de BlackRock qui a lâché 2,2% pour cause de chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes, malgré le franchissement de la barre symbolique des 10 000 Mds$ d’actifs sous gestion (un peu plus de 40% du PIB américain).

Et BlackRock reste plus que jamais le relai incontournable entre la FED et les marchés de taux. Les taux longs US ont brièvement testé leur zénith de fin mars 2021, mais le franchissement des 1,78% n’a pas été décisif et s’est enrayé dès 1,800%. C’est une forme d’exploit vu le contexte inflationniste et les anticipations relatives au durcissement de la politique monétaire.

L’explication la plus probable est que la FED garde fermement le contrôle et peut compter sur le titan – chaque jour plus titanesque – Blackrock pour lisser les aspérités sur les courbes indicielles.

 

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