Y a-t-il également des scénarios programmés sur les marchés obligataires et qui ne sauraient être remis en cause, quelle que soit l’actualité du moment ?
Il y a de quoi se poser la question en constatant le léger recul des rendements sur les T-Bonds américains de 3,243% jeudi soir vers 3,221% ce vendredi, malgré la publication d’un envol de 0,6% des prix à la production (au lieu de 0,2% anticipé).
Cela propulse l’indice des prix à la production de 2,6% à 2,8% en rythme annuel… mais les opérateurs tentent de se rassurer avec les prix « core » (hors pétrole et alimentation) qui ne progressent que de 0,2% (comme attendu).

Indice des prix à la production, sur une base mensuelle et annuelle, depuis octobre 2017. Source : Département américain du Travail
Mais si l’on adopte un point de vue plus alarmiste, il s’agit bien du regain inflationniste le plus brutal depuis septembre 2012, quand le pétrole flambait vers 110$ sur le NYMEX (alors qu’aujourd’hui, il n’en vaut qu’à peine plus de la moitié, à 59,9$, au plus bas depuis la mi-févier 2018 ou fin décembre 2017).
De ce point de vue, il n’est pas absurde d’anticiper une modération de l’inflation d’ici la fin de l’année, mais le pétrole ne fait pas tout, car cela fait déjà six semaines qu’il chute comme un plomb, sans réel impact sur le PPI !
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