Résumé de Jackson Hole en deux fois deux mots : “On navigue à vue”.
La dépendance de la banque centrale américaine à l’égard des statistiques (data dependence) vient d’être réaffirmée ce weekend par le vice-Président de la Fed, Richard Fischer.
Janet Yellen l’a rappelé vendredi : “Notre capacité à prédire les mouvements de taux et la croissance à travers le temps est assez limitée alors que l’économie est fréquemment ébranlée par des chocs inattendus“.
Traduction des propos de Janet Yellen
La Fed navigue à vue, ne tient aucun cap véritable, se borne à formuler des vœux pieux et obéit, en définitive, aux injonctions des marchés (de tous les marchés et plus seulement de Wall Street).
Les marchés savent uniquement que ne pas orchestrer éternellement la hausse de la valeur nominale de dettes, qui coûtent de l’argent (et dont l’émetteur est insolvable) si on les conserve jusqu’à leur remboursement, peut conduire à la catastrophe.
Car n’oublions pas que la seule raison qui dope la valeur d’actifs déjà surévalués et à haut risque, c’est la promesse des banques centrales de continuer à les faire monter coûte que coûte et au prix de la destruction de la monnaie.