Tout va très vite au Japon. La rumeur d’élections anticipées avait commencé à circuler il y a 10 jours. L’annonce de la dissolution de la chambre basse du parlement nippon (l’équivalent de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, de la Chambre des députés en France) a été officialisée ce jeudi 28 septembre au petit matin.
Les législatives se tiendront dès le 22 octobre, dans un peu plus de 3 semaines – mais moins d’un mois – ce qui laisse peu de temps pour faire campagne.
Shinzo Abe n’en a pas besoin puisqu’il propose de poursuivre une politique « qui réussit ». Il veut profiter d’une opposition affaiblie et sans véritable projet politique alternatif mobilisateur pour remettre les compteurs à zéro par anticipation.
Il disposera – si tout se passe comme il a calculé – d’une majorité pour 5 années de plus. Voilà de quoi achever le mise en oeuvre de ses « abenomics », avec 2 projets majeurs : mener à bien la hausse de +2% de la TVA en octobre 2019 (la précédente de 2014 s’était fort mal passée et la prochaine aurait pu lui valoir une montée en puissance de l’opposition avant le terme initial des élections) dont les recettes devraient être consacrées à financer une réforme du système de l’éducation… son deuxième grand projet, qui dépend donc du premier.
La Bourse de Tokyo a salué les annonces du jour par une hausse de +0,5% et le Nikkei refranchit ainsi les 20 300, ce qui lui ouvre le chemin des 20 800, une résistance majeure qui remonte à juillet 2015 et même jusqu’en mars 2000.