La nervosité s’empare de nouveau de la bourse de Milan (-1,2%) et du marché obligataire avec des bons obligataires à 10 ans (BTP à maturité de référence 2028) qui se retendent de 7 points à 3,525% (le spread avec les Bunds remonte à 306 points, l’embellie de mardi est effacée). De nouvelles rumeurs d’une potentielle dégradation de la notation de la dette italienne circulent.
La dette transalpine se retrouverait alors littéralement le dos au mur, acculée au bord de la catégorie BB – dite spéculative -, niveau à partir duquel nombre d’institutionnels sont contraints de renoncer à la détenir, même si la rémunération est attractive et que le risque de défaut peut être considéré comme nul, à moins d’envisager la désintégration de la zone euro.
La balle dans le camps des agences de notation (voire plus…)
Malheureusement, de nombreux commentaires très négatifs venus de Bruxelles concernant le montant du déficit budgétaire italien (préfigurant un rejet que Der Spiegel a déjà annoncé aujourd’hui, s’appuyant sur le commissaire au Budget Günther Oettinger) procurent de sérieuses munitions aux agences de « rating » pour justifier l’abaissement de leur notation.
Mais elle sont certainement parfaitement conscientes qu’agir de la sorte équivaudrait à déclencher une crise gravissime en Europe, et par répercussion à Wall Street : il s’agirait alors d’une décision éminemment « politique » qui ne peut s’envisager sans un feu vert des banques ultra-systémiques (en première ligne en cas de forte turbulences sur les taux en Europe)… et probablement de la Maison-Blanche.
Dette italienne : Donald Trump à la rescousse de la droite populiste