Rater son IPO ne condamne pas une société à rester dans l’anonymat. Et heureusement !
Alors que Solairedirect, le producteur d’énergie solaire, annonçait fin avril dernier le report de son introduction, Engie (qui est le nouveau nom de GDF-Suez) prend désormais le contrôle de la société en acquérant 95% de son capital et 100% de ses droits de vote. Thierry Lepercq, le patron de SolaireDirect, expliquait hier sur BFM Business, que son ambition était de se déployer encore plus à l’international (il parle d’être un « groupe mondial ») et que pour cela, une PME n’avait pas les reins assez solides. Le rachat par Engie devrait donc lui donner les moyens de son ambition. SolaireDirect génère 173 M€ de chiffre d’affaires et dégage pour l’instant une marge faible de l’ordre de 1%, mais qu’il devrait ne pas tarder à améliorer.
SolaireDirect a déjà 224 MW de capacités brutes en France et dispose d’un important portefeuille de développement dans le monde.
Evidemment, et c’est classique dans le private equity, le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.
En mai dernier, Labco annonçait également le report de son introduction en Bourse. Le groupe, constitué d’une myriade de petits laboratoires européens d’analyse médicale, préférait jeter l’éponge, confronté à des conditions de marché devenues particulièrement volatiles.
Mais 15 jours après cet échec, le groupe annonçait son rachat par le fonds Cinven pour 1,2 Mds€ ! Pas mal d’autant que le projet d’IPO valorisait la société à seulement 890 M€ en milieu de fourchette.
Ces deux exemples vous montrent qu’un échec en Bourse, même s’il est évidemment décevant pour l’équipe, n’est pas la fin de l’histoire pour une société. Labco et SolaireDirect vont finalement rejoindre un grand groupe du CAC 40 et un grand fonds… Et si les investisseurs finaux ne sont pas ceux prévus au départ, l’important est de pouvoir se développer et grossir, peu importe la solution retenue…