L’audition de Janet Yellen devant le Sénat américain devait constituer le point d’orgue de cette séance. Son diagnostic économique est accueilli sans émotion. Il reprend l’ensemble des éléments dévoilés à la presse à l’issue du FOMC de la mi-juin.
Janet Yellen n’a pas fini de trouver des excuses à l’inaction sur le terrain politique européen
Les “incertitudes économiques considérables” puis “les risques de volatilité liés au Brexit, en cas de sortie de l’UE” invitent les membres de la Fed à adopter “une attente prudente en matière de resserrement de la politique monétaire”.
Mais sitôt le referendum britannique échu, les marchés devront se préoccuper d’une Espagne qui pourrait basculer à la gauche de la gauche dès ce weekend (législatives).
Et une victoire de Podemos pourrait inspirer les Italiens qui ont fait ce weekend un triomphe aux candidates (qui ont conquis haut la main les mairies de Rome et Turin) du mouvement eurosceptique 5 étoiles (Mattéo Renzi a programmé un référendum à haut risque sur ses projets de réforme controversées cet automne: en cas de rejet, il se retirerait de la vie politique).
Et la Fed ne dit pas un mot des forces sous-jacentes pouvant mener à la dislocation de l’Europe, car ce n’est pas le Brexit en tant que tel qui menace les grands équilibres économiques, mais bien la contagion euro-phobique qu’il risque de répandre à travers l’Europe.