Comme je vous le disais la semaine dernière, « les biotechs ont le vent en poupe ces derniers temps. Côté Bourse, valeurs biotechnologiques et medtechs flambent à l’unisson. »
Je ne vais donc pas m’étendre sur le sujet – en tout cas pas aujourd’hui. Vous êtes maintenant au courant et j’espère que, en tant qu’investisseur, l’idée de vous intéresser sérieusement aux petites biotechnologies à fort potentiel chemine tranquillement dans votre esprit.
C’est donc un fait, le marché redécouvre avec un bel enthousiasme le secteur. Les titres flambent et les candidats aux IPO se multiplient. Mais ça n’est pas tout. Sur le front des rachats, nos petites biotechs devraient également faire parler d’elles. Je vous l’expliquais justement la semaine dernière :
« Le marché spécule également sur l’entrée en scène des majors. Alléchées par des essais concluants et le potentiel d’un candidat médicament ou d’un autre, ces dernières ne tarderont pas à investir ce genre de dossiers par des partenariats ou des rachats. »
En effet, si les biotechnologies ont l’avantage de la recherche et de l’innovation, les Big Pharmas, elles, sont menacées par ce qu’on appelle le patent cliff – c’est-à-dire la chute de leurs brevets dans le domaine public. Elles se retrouvent ainsi au bord d’un périlleux précipice.
Je m’explique. Prenons l’exemple de SANOFI (FR0000120578), première entreprise pharmaceutique française et numéro cinq mondial en 2011. Elle est la juste illustration des défis majeurs que devront surmonter cette année (comme les suivantes) les entreprises du secteur face à la perte des brevets protégeant leurs blockbusters – ces médicaments rapportant au moins 1 milliard de dollars par an.
Dans le cas qui nous occupe, les brevets de l’anti-thrombotique Plavix et du traitement de l’hypertension Avapro de SANOFI arriveront à expiration dans quelques mois. Ils tomberont donc dans le domaine public et seront alors pris d’assaut par les « génériqueurs » qui vendront ces médicaments à moindre coût (et à moindre frais !). En toute logique, le groupe peut donc s’attendre à une concurrence exacerbée, ce qui devrait mécaniquement rogner son résultat net courant. Selon les estimations de Christopher Viehbacher, directeur général de SANOFI, le résultat net courant 2012 devrait se voir amputé d’au moins 1,4 milliard d’euros…
Comment palier ce gros manque à gagner ? Une seule issue : l’innovation. Mais, comme je le disais plus haut les majors ne s’illustrent pas vraiment dans ce domaine. Toutefois, pour compenser ce handicap, elles possèdent tout de même un atout non négligeable : le cash. Assises sur des montagnes de liquidités, les Big Pharmas sont fort enclines à en consacrer une partie pour croquer quelques juteux pipelines, histoire de renouveler leur gamme – nous ne parlons pas ici de canalisations vouées à l’acheminement de certaines matières premières mais bien de molécules en cours d’essais cliniques. Pour ce faire, elles n’ont pas d’autres moyens que de passer par des partenariats ou… des rachats.
Et c’est exactement ce dont va vous parler aujourd’hui notre collègue américain Larsen Kusick. Il vous explique notamment comment et pourquoi, face à la perte de leurs brevets et acculées par une croissance atrophiée, les Big Pharmas US lorgnent avidement sur les petites biotechs.
Un dernier message avant de vous laisser avec Larsen : ce week-end, nous lançons un dossier spécial consacré aux biotechs françaises. Notre spécialiste, Elias Roth, a sélectionné… CINQ BIOTECHS que vous allez pouvoir mettre dans votre PEA. Donc ouvrez l’oeil car nous vous enverrons toutes les infos dès que le dossier sera finalisé.
Sur ce, je vous laisse en compagnie de Larsen. Je vous souhaite une bonne lecture.
A la semaine prochaine.
4 commentaires
[…] renouveler leur gamme et trouver un nouveau blockbuster, nouvelle poule aux oeufs d’or. Mais, comme je vous l’expliquais dernièrement, les Big Pharmas ont un point faible : la recherche de nouvelles molécules. Par conséquent, […]
Les Big Pharmas au bord de la falaise des brevets | Small Caps Confidentiel:
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[…] collègue Vanessa Popineau vous l’avait déjà expliqué dans un précédent article. Les deux raison principales sont : le manque d’innovation des Big Pharmas et les avancées […]
[…] collègue Vanessa Popineau vous l’avait déjà expliqué dans un précédent article. Les deux raison principales sont : le manque d’innovation des Big Pharmas et les avancées […]