De nombreuses entreprises américaines s’apprêtent à publier leurs résultats pour le premier trimestre 2015.
Les marchés – tout comme votre humble serviteur – se trouvent dans l’expectative, pris entre le feu croisé de l’espérance d’un report par la FED d’une hausse des taux et une baisse des résultats des entreprises qui est annoncée depuis un moment déjà (Philippe Béchade vous en a encore récemment parlé).
Les trois indices à leur plus-haut historique
Les 3 indices majeurs que je vous propose d’observer (Dow Jones, S&P500 et Nasdaq) se trouvent tous actuellement à leurs plus-hauts historiques. Certaines « personnalités » commencent à s’ouvrir ouvertement de leur inquiétude quant à une surévaluation des marchés au regard de la situation économique de leur pays – et cela, bien évidemment, ne concerne pas que les Etats-Unis.
Dernière personnalité en date ? Mme Christine Lagarde, parlant au nom du FMI.
Oui, la directrice générale du FMI vient de déclarer : « La reprise économique demeure trop lente, trop fragile et trop déséquilibrée » (sic). Et de poursuivre à demi-mot en évoquant la création d’une potentielle bulle sur les marchés financiers – conséquence directe des politiques monétaires expansionnistes poursuivies désormais par les principales banques centrales du globe…
Depuis janvier dernier, les analystes qui n’attendaient déjà plus de hausse du côté des résultats des entreprises au premier trimestre, étaient en train de les revoir à la baisse – certains d’entre eux allant même jusqu’à viser 5% de replis pour les entreprises américaines : une première depuis 2009.
Techniquement, inciter ou recommander de continuer à prendre des positions à l’achat dans de telles conditions, sur des indices au plus-haut relève, à mon sens, d’un certain manque de sens tactique. Deux de ces indices sont actuellement aussi sur des niveaux de résistances graphiques majeures (Dow Jones sur l’objectif de report d’amplitude et Nasdaq en retour sur les niveaux correspondant à la bulle techno des années 2000 !).
Toujours techniquement parlant, il n’est pas non plus possible de recommander de vendre ces indices en l’absence de signal technique baissier et tant qu’ils évoluent dans leurs canaux haussiers (verts). Damned : nous voilà en plein dans le cauchemar du trader.
D’où ma question d’aujourd’hui : que faire à quelques jours de l’ouverture du bal des résultats du premier trimestre ?
Les marchés sont dans l’expectative, les configurations sont haussières mais les prix sont sur des niveaux extrêmement sensibles (voire tout à fait dangereux, si vous voulez mon avis)
Donc c’est le moment de s’assoir sur le banc de touche et de regarder qui, des Bulls ou des Bears, marquera le plus de paniers.
Pour gérer la situation et suivre le match, j’ai pris l’exemple du S&P mais cette fois-ci en zoomant sur la dynamique des prix en Unité de Temps journalière.
Zoomons un peu pour chercher un signe
On retrouve le même canal haussier (vert) et l’on peut remarquer une indécision, voire une certaine nervosité, du comportement des prix depuis le début de l’année. J’ai zoomé encore un peu plus en vous montrant cette incertitude dans l’encadré des prix.
Le S&P 500 : une lutte entre une résistance et un support
Que nous disent les prix ?
- il y a une résistance autour de la zone des 2120 Pts (rectangle rose)…
- … un premier support sur la zone des 2.050 Pts (rectangle vert)…
- … et au milieu un véritable no man’s land.
Donc, en l’attente de la déferlante des résultats du premier trimestre, observons tranquillement (et sans prendre de risque) qui des deux, du support ou de la résistance, cédera en premier. Je vous renvoie à mon précédent article pédagogique et vous permettait d’avoir la bonne approche face à une résistance.
L’amplitude entre ces deux niveaux n’est que de 3% environ, donc aucune raison de se précipiter : le marché va donner de lui-même la réponse et il sera toujours là demain.
Bons trades,
Gilles