Si l’économie chinoise ralentit, si la bourse chute, c’est que le pays est victime d’une offensive antipatriotique.
Après les traders vendant Shanghai à découvert, après les entreprises chinoises vendant leurs propres titres, la propagande de Pékin a identifié une nouvelle cible qui n’est autre que le milliardaire hongkongais Li Ka-shing.
Le Quotidien du Peuple, le journal qui fait office de haut-parleur pour le comité central rappelle à Li Ka-shing que « les capitaux n’ont pas de frontières, mais les hommes d’affaires ont une patrie ».
Le magnat de l’immobilier vient de liquider en moins d’un an pour pas loin de 18 Mds$ d’actifs en Chine… Il a ainsi vendu pour un très bon prix : ses complexes commerciaux de Pékin, ses tours de bureaux à Shanghai, preuves que des acheteurs pensaient bien faire une bonne affaire.
De vrais patriotes pour le coup, mais également des idiots vu la tournure des évènements.
Avec les sommes récupérées de Chine, Li Ka-Shing a pu financer le rachat du géant britannique des télécoms O2 (pour 15,2 Mds$) puis Eversholt Rail, la 3ème compagnie ferroviaire britannique (3 Mds$).
Investir autant en Angleterre (une sorte de swap intégral avec les actifs chinois) mais ni en France ni en Allemagne semble indiquer que Li Ka-Shing ne souhaite pas s’exposer sur la zone Euro…