L’or a enchaîné six semaines d’oscillations désespérantes entre 1 775 et 1 683$ l’once, et pendant ce temps là, le Nasdaq100 passait de 8 660 à 10 320 (+19%) et Tesla de 800 à 1 120 (+40%, soit le double)… sans oublier des opportunités d’engranger +50 à +80% en une séance sur une compagnie aérienne en quasi-faillite ou un producteur de “shale oil”, ou d’empocher 4 fois la mise en 24H sur Hertz le 4 juin dès l’ouverture, et 7 fois la mise en patientant 24H de plus.
A ce niveau de volatilité, le terme “prise de risque” semble dérisoire : c’est du bonneteau, de la roulette… et quand ce genre “d’esprit animal” s’empare des opérateurs, un concept en particulier devient inaudible tellement il semble anachronique : se renforcer sur un actif de couverture.
Autant demander à un joueur de poker qui vient de miser la moitié de ses 50 000$ sur un brelan d’as s’il ne voudrait pas plutôt reprendre ses jetons et venir faire le 4ème pour une petite belote en famille à 1€ le point.
C’était hors de question le mardi 30 juin au petit matin, mais vers 16H, l’or s’est mis à “faire quelque chose”: il a enfin soulevé et débordé victorieusement la résistance des 1 780$ pour s’inscrire 2H plus tard à 1 800$, et clôturer la séance à ce niveau.
Plus personne à la table de poker ? Le drap était-il tiré sur la roulette parce l’heure était venue de libérer la salle ?
Le casino venant de fermer ses portes, les joueurs étaient-ils enfin décidés à miser leurs jetons sur le métal précieux ?
D’un point de vue graphique, la clôture à 1 800$ (un plus haut depuis début octobre 2012) validait un potentiel de hausse de +95 à 100$ vers 1 880$, et vraisemblablement 1 910$, pour un retracement du zénith de début septembre 2011.
Un début de partie suspendu
Mais le début de la partie a été suspendu avec les “Minutes” de la FED : Jerome Powell et ses pairs étudient l’option du “contrôle de la courbe des taux”… ou en d’autres termes, encore plus de manipulation de la valeur des bons du Trésor.
Il pourrait donc y avoir encore une opportunité d’argent facile, de plus-values garanties sur l’obligataire, ce qui repousserait de quelques jours ou quelques semaines la nécessité de mettre ses jetons à l’abri des conséquences d’une prolifération monétaire.
Le scénario en cas de sortie de l’once du corridor 1 683/1 775$ est tellement évident que les “sherpas” (les manipulateurs qui collaborent étroitement avec la FED) feront tout pour l’éviter : si l’or s’envole, c’est que le mécanisme de falsification de la valeur de tous les actifs se détraque.
Et s’il se détraque vraiment, l’objectif moyen terme du métal précieux se situerait plutôt vers 2 750$, en vertu de la règle du balancier entre 1 910$ fin août 2011 et 1 060$ fin décembre 2015 :
Graphique journalier :
Graphique mensuel :
( Futures or Graphique – Investing.com)