Le pétrole est actuellement sous les feux de l’actualité.
Les évènements géopolitiques (Syrie, Egypte) y sont évidemment pour beaucoup et, bien évidemment, l’évolution des prix du pétrole sera directement impactée par la façon dont la situation va évoluer dans les prochains jours. Donc bien loin de moi l’idée de vous proposer un plan de trade sur cet actif puisque les cours peuvent décaler à la moindre déclaration ou à la première étincelle interventionniste d’une des superpuissances de la planète.
Lorsque les cours décalent, tout va très vite et c’est là que vous devez réaliser vos gains… Encore faut-il être positionné sur le bon instrument ! Avec les turbos, vous pouvez avoir un levier de 3, 5, 7 ou plus pour jouer votre trade. Mais pour savoir quand et comment intervenir, il faut appréhender tous les éléments… … Raison pour laquelle Mathieu Lebrun vous guide chaque jour dans ses trades. Rejoignez le vite pour ne pas rater les prochains trades. |
Si l’analyse technique ne permet pas d’anticiper ce genre d’impondérables aux conséquences par définition inattendues, elle permet par contre de baliser le terrain, de décrypter les niveaux de prix sur lesquels les cours sont susceptibles de réagir et sur lesquels il faudra se tenir prêt – quoi qu’il arrive.
En règle générale, plus l’environnement est tendu, plus la situation est incertaine, plus il est nécessaire de prendre du recul afin de ne retenir que les niveaux essentiels. Et les niveaux essentiels, nous pouvons les retrouver en analysant l’Unité de Temps Hebdomadaire.
Les niveaux à surveiller en hebdomadaire
Au niveau graphique, vous voyez que les prix sont pratiquement au contact de la résistance oblique de long terme (segment rouge + pastille violette).
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A n’en pas douter, cette zone (115/120 $) jouera le rôle d’arbitre dans les jours à venir et la réaction des prix à son contact (ou plutôt à l’évolution de la situation géopolitique actuelle) sera déterminante pour la suite des évènements. En cas de cassure à la hausse, le premier objectif devient 128 $ (rectangle violet) puis, si vraiment tout va mal… un retour sur les plus hauts historiques à 145 $ (rectangle rouge) est envisageable. En tout cas, il n’y a pas de résistance intermédiaire entre ces deux niveaux.
Si la situation se détend au niveau géopolitique, les niveaux de support à surveiller sont :
1 – le niveau des 98/100 $ (segment marron) ;
2 – ainsi que le support graphique vert. Ce support étant oblique et progressant avec le temps, impossible de donner un objectif de prix à l’heure actuelle (tout dépend de la vitesse du retracement). Mais ce support est capital car il a toujours soutenu l’avancée des prix depuis 2009 ;
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3 – Si ce support vient à être enfoncé, le prochain support se situe dans la zone des 90 $ (rectangle bleu),
4 – et ensuite… rien avant 70 $ qui est un support constitué par le retracement d’amplitude des ranges actuels (grands rectangles gris) et un support graphique (gris pointillés).
Dans tous les cas, je pense qu’il est urgent d’attendre et de ne pas anticiper ce qui ne peut l’être. Observez, c’est tout.
Par contre, quand la situation géopolitique se sera décantée, il sera possible de se remettre à travailler le marché.
Je viens de vous donner les niveaux d’interventions sur lesquels je me tiendrai prêt à intervenir. Comptez sur moi pour vous faire signe si une configuration technique se met en place sur l’un des ces niveaux.
Dernière chose : quoi qu’il arrive, sachez garder votre indépendance d’esprit et n’arbitrer qu’en fonction de ce que vous voyez – et pas de ce que vous entendez, ou plutôt de ce que l’on voudra vous faire entendre. C’est pour cette raison notamment que je privilégie l’analyse graphique et technique à tout autre outil pour me positionner sur les marchés.
J’en veux pour exemple la recommandation émise à ses clients par nos amis et experts en tout genre de la banque d’investissement Goldman Sachs.
Reprenons le graphique du Brent.
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En Mai 2008, (triangle noir) Goldman passe à l’achat fort sur le pétrole, avec objectif 150/200 $ le baril à horizon de deux ans. Le tout basé sur un rationnel très séduisant concernant l’évolution de l’économie mondiale et des marchés. Une recommandation à ne pas prendre à la légère, sachant que Goldman Sachs ne fait pas le marché… il EST le marché (avec d’autres petits acteurs comme à l’époque Morgan Stanley and Co.). Je garde de cet épisode un souvenir ému, pratiquement la larme à l’oeil. Les prix ont dévissé sans interruption et directement jusqu’a 40 $.
Larmes de peine ou larmes de joie, à votre avis ? Indice : je n’étais pas en position à l’achat sur le pétrole à cette époque.
Bons trades.