Nous ne sommes pas toujours très confiants dans les sondages. Ceux de CNBC soient potentiellement biaisés par des panels de type CSP+ et ++ peu représentatifs de la population. Mais la dernière enquête d’opinion CNBC All America Economic Survey ce mardi midi donne à réfléchir : 61% des Américains (et pas seulement des 1% qui constituent le cœur de cible) se disent satisfaits de la façon dont Donald Trump gère les affaires économiques.
Cela ne signifie pas que les électeurs voteront pour un candidat républicain ouvertement pro-Trump, mais cela prouve que la hausse de Wall Street (de +33% à +40% selon les indices en 22 mois), l’apparent plein emploi (il y a toujours plus de 45 millions de pauvres dont la survie dépend des food stamps, bons alimentaires) et les baisses d’impôts (qui ne concernent en fait que la moitié de la population) sont jugés très positifs.
Un populisme qui paie
Peu importent les conséquences (désastreuses) à court, moyen ou long terme, les baisses d’impôt sont toujours populaires dans un pays où la notion de solidarité sociale (et redistributive) est assimilée à du « communisme » et où chaque dollar prélevé par le fisc est vécu comme du racket.
Le conflit commercial avec Pékin est également approuvé : il existe un fort ressentiment contre les pratiques anti-concurrentielles chinoises depuis des décennies.
Trump pratique une forme de « populisme » qui paye électoralement… tant que les électeurs ne se questionnent pas trop sur les retombées en termes d’inflation.
Mais en ce qui concerne la croissance, celle des Etats-Unis affichant une progression insolente de 4,2% de progression, la menace représentée par la hausse des droits de douane apparaît des plus bénines.
Tout monte, sauf la crainte que rien ne monte plus… Champagne !