Donald Trump muscle furieusement son discours anti-migrants à une semaine des élections de mi-mandat en déclarant solennellement lors d’un communiqué télévisé hier matin qu’il appelle l’armée américaine à « faire feu sur les migrants » approchant de la frontière avec le Mexique au cas où ces derniers lanceraient des pierres, « équivalentes » à des balles de fusil sur les troupes américaines.
Donald Trump s’aligne ainsi à 100% sur la posture de Benjamin Netanyahou et de l’armée israélienne à la frontière de Gaza et justifie ainsi a posteriori l’assassinat de plus de 200 Palestiniens en colère lançant des pierres (ou autres projectiles) qualifiés de terroristes, abattus par des snipers totalement hors d’atteinte et dotés d’armes automatiques depuis le 30 mars dernier.
La proportionnalité façon Trump
Cette déclaration est d’une violence inouïe d’un point de vue européen. La légitimation du tir létal sur les migrants par Donald Trump pourrait faire office de nouvelle jurisprudence internationale pour des États faisant peu de cas des droits de l’Homme… ou de la vie humaine.
Ce qui pose une question : en cas de jet de cocktail Molotov (réel ou présumé) par des migrants sur les troupes américaines, la réponse « proportionnelle » c’est une salve d’artillerie avec obus incendiaires au phosphore ou l’usage de la bombe à neutrons ?
De quelle intensité sera la réaction des démocrates, des médias américains, de la communauté internationale et de Bruxelles face à cet appel officiel de Donald Trump au tir létal (meurtre légal ?) contre des êtres humains dépourvus d’armes à feu ?
Le degré de réprobation des uns et des autres sera riche d’enseignements…
Ce dimanche 28 octobre fut une journée faste pour Donald Trump