
La Banque populaire (centrale) de Chine.
Alors qu’il n’est pratiquement question que des réunions de politique monétaire de la Fed (qui a publié un communiqué sans surprise hier) et de la BCE (qui donnera une conférence de presse tout à l’heure), la PBOC (Banque populaire de Chine) vient de renoncer à relever son loyer de l’argent, contrairement à ce qu’attendaient les analystes.
La PBOC a tenu compte du ralentissement de l’économie, plus marqué qu’attendu, et des possibles retombées d’une guerre commerciale avec les Etats-Unis.
En ce qui concerne la (relative) perte de vitesse de l’économie, les ventes au détail dans l’empire du Milieu n’ont augmenté « que » de 8,5% sur un an au mois de mai, après +9,4% en avril et +10,1% en mars. Par ailleurs, le consensus des économistes tablait sur une légère accélération.
Les dépenses d’infrastructures en chute libre
La production industrielle a quant à elle augmenté de 6,8% le mois dernier, contre +7% en avril.
Dans ce contexte, la PBOC a suspendu temporairement son cycle de resserrement monétaire destiné à « refroidir » le secteur financier et à reprendre le contrôle de la « finance de l’ombre » (les instruments de crédit non-régulés).
Autre signe de ralentissement conjoncturel, les dépenses dans les infrastructures ont progressé de 6,1% sur les cinq premiers mois de l’année, contre +10% environ au quatrième trimestre. Il s’agit de leur plus faible progression depuis 1999.
La guerre commerciale des Etats-Unis contre la Chine risque de déboucher sur un conflit armé