Après la démission retentissante à la veille du weekend de son propre frère “Jo” du parti conservateur, c’était au tour d’Amber Rudd -la ministre du travail britannique- de quitter samedi soir le navire gouvernemental de Boris Johnson… qui fait eau de toute part.
Elle n’a pas apprécié l’éviction sans ménagement du parti conservateur des 22 “frondeurs” qui refusent le scénario d’un Brexit sans accord au soir du 31 octobre.
Boris Johnson n’est pas loin de boire le calice jusqu’à la lie : La Reine Elizabeth II vient d’entériner le report du Brexit au 31 janvier 2020, conformément à la loi votée vendredi par la Chambre des Lords.
Il ne lui reste que le mince espoir de parvenir à convoquer des élections anticipées dès la mi-octobre mais son principal adversaire politique, Jeremy Corbyn, sans lequel aucune majorité de 2/3 pour des législatives ne saurait être réunie a déjà fait savoir qu’il n’accepterait pas qu’elles se tiennent avant le 31 octobre.
Sauf à ce que Boris Johnson s’engage à écarter un Brexit en “no deal” (l’intéressé a déjà expliqué qu’il préférait “finir dans un fossé” que de renégocier sa mouture et son calendrier du Brexit).