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La disparition de Pierre Bellon du groupe Sodexo marque un tournant dans l’histoire du groupe. Eric Lewin revient sur l’avenir du titre.

 

La disparition du fondateur de Sodexo à l’âge de 92 ans marque la fin d’une époque. Sans doute, celle d’un capitalisme à visage humain.

L’homme était en effet assez proche de ses salariés. Je dois l’avouer que cela change grandement de notre monde où seul le profit est roi. Véritable visionnaire, il laisse derrière lui un groupe pesant quelques 12 Mds€…

Certes, depuis juin 2020, le spécialiste de la restauration collective ne fait plus partie du CAC 40. Il a été remplacé par Teleperformance, sans doute en raison de la crise du Covid-19 qui a lourdement impacté le secteur.

Mais, toujours est-il que ses performances restent de qualité.

Une entreprise en deuil, mais tournée vers l’avenir…

Rien que sur l’exercice 2020-2021, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires en recul de seulement 9,8% pour une marge opérationnelle de 3,3%.

Mais sur l’exercice actuel, avec la fin annoncée du Covid-19, il devrait y avoir un retour à une plus grande normalité : on espère une croissance organique entre 15% et 18% accompagnée d’une marge d’exploitation de l’ordre de 5%. L’exercice a d’ailleurs débuté sous les meilleurs auspices une croissance organique de 17,5% pour un chiffre d’affaires de 5,3 Mds€…

Mais d’après Sophie Bellon, la fille du fondateur, le retour à la normale n’est prévu qu’en 2023. Il ne faut pas oublier que le groupe a perdu plus de 4 Mds€ de chiffre d’affaires par rapport à 2019. Il est donc évident que la levée des mesures de restrictions un peu partout dans le monde est une excellente nouvelle.

N’oublions pas que la société prospère dans les entreprises, dans les administrations, dans les écoles et dans les universités. Autant d’emplacements qui ont été affectés par les mesures de télétravail.

La société continue d’attirer les convoitises, comme en témoigne la volonté de Bain Capital de rentrer au capital Benefits and Rewards du groupe. Il s’agit de prendre environ 30% de l’activité regroupant les tickets restaurants et les chèques cadeaux.

En parallèle, Sodexo croit beaucoup en l’avenir de la foodtech. Dans cette optique, l’entreprise multiplie les investissements au Royaume-Uni dans FoodChéri ou encore Footitude.

Toutefois, l’action fait encore beaucoup moins bien que le CAC40. Sur un an, elle n’a progressé que de 9%. Elle est revenue à des ratios attractifs, surtout si on se positionne sur 2023 : on découvre un PER de 16, largement inférieur à sa moyenne historique.

Néanmoins, il me semble que le timing n’est pas opportun pour revenir sur le titre. Attendons que la crise du Covid-19 soit complètement derrière nous.

1 commentaire

  • Avatar Laurent dit :

    Bon article. Notez que le chiffre d’affaires du groupe reste de 17M€ et non 12 comme mentionné. Il était de l’ordre de 22M€ en 2019.

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