SEB (FR0000121709), le numéro un mondial du petit électroménager publie jeudi matin, avant l’ouverture des marchés, ses résultats annuels. À cette occasion, les opérateurs scruteront les perspectives données par la direction pour 2015. Que faut-il en attendre ?
Revenons tout d’abord sur la dernière publication, celle du 21 janvier dernier, où SEB avait communiqué sur ses ventes de l’année 2014. Ressorties à 4,25 Mds€, elles s’étaient avérées globalement conformes aux attentes des analystes. Malgré cela, le jour de l’annonce, les investisseurs avaient fait chuter le titre sur des plus-bas annuels (cf. la zone cerclée en rose dans le graphique ci-dessous). Pourquoi une telle baisse alors que les ventes de l’entreprise étaient conformes au consensus ? La réponse tient en quatre mots : les effets de change.
Tout au long de 2014, ils ont en effet pesé sur la rentabilité du groupe. Car si l’effet dollar a été favorable, à l’inverse, SEB est aussi très présent dans des pays où les dévaluations, crises et décisions politiques ont conduit à des plongeons assez marqués sur le Forex. On pense ici à l’Europe de l’Est (Russie/Ukraine), au Brésil, à la Turquie ou encore au Japon. Conclusion : malgré une croissance, à périmètre constant, de 4,6% de l’activité de SEB en 2014, l’effet défavorable des taux de change a ramené la croissance à seulement +2,2%.
Mais pour autant, tout n’est pas si défavorable. Au contraire. Comme le soulignaient certains analystes, « l’organique » reste fort avec une bonne dynamique commerciale notamment sur la fin 2014. Pour preuve, sur le seul dernier trimestre 2014, le chiffre d’affaires était ressorti en progression de 5,3% à données publiées et de 4,9% à taux de change et périmètre constant. Or ces +4,9% étaient ressortis assez nettement au-dessus du consensus (+4,2% en organique). Bref, nous avons des motifs d’espoir sur cette belle valeur.
D’ailleurs, d’un point de vue technique, l’optimisme prédomine une nouvelle fois.