Hier après-midi, la BCE a donc sorti l’artillerie lourde : elle a abaissé ses trois taux directeurs et augmenté la taille de son programme de rachat d’actifs (de 60 à 80 Mds€ par mois).
Mario Draghi a également élargi le champ des actifs éligibles à son QE aux dettes corporate non-financières. Ni une ni deux, les marchés se sont envolés : le CAC 40 a pris 120 points (+2,7%) en moins de 10 minutes.
Toutefois, il a suffi qu’à la fin de sa conférence Mario Draghi indique qu’il n’y aurait pas d’autres baisses de taux désormais (“en l’état actuel de la situation”)… et la fête s’est achevée brutalement. Le CAC 40 replongeait en territoire négatif sur la fin de séance, à 4 350 points et l’EURUSD bondissait de 1,08$, suite à l’annonce de Draghi, à 1,12$ !
Si le CAC 40 a envoyé un signal négatif (mèche haute d’essoufflement, comme expliqué dans mon point CAC du jour), Wall Street a envoyé par la suite un signal inverse avec une mèche, basse cette fois.
Qui suivre, qui croire ? C’est tout l’enjeu du moment. Mais une fois, la prudence devra rester de mise jusqu’à la Fed, mercredi prochain, qui va catalyser tous les mouvements.
D’ici là, si le pétrole et l’eurodollar devraient rester juge de paix, pas sûr qu’une tendance claire parvienne à se dégager…