Que penser de la hausse des marchés depuis la mi-mai ?
Stanley Druckenmiller -un stratège et un gérant devenu une véritable légende de Wall Street- qui était interviewé ce matin sur CNBC, a déclaré que la performance stratosphérique du marché au cours des trois dernières semaines l’avait «humilié».
Sa performance n’est que de +3% depuis les planchers de la mi-mars alors que la reprise du marché dépasse +40% sur le S&P 500 ou le Nasdaq-100.
Il avoue avoir sous-estimé le pouvoir de la FED, ou plus précisément, il n’avait pas anticipé que “la FED franchirait autant de lignes rouges”, notamment en termes de périmètre de son intervention (QE “no limit, sans horizon de temps) ni qu’elle ramasserait des centaines de milliards de dettes d’entreprises (ce qui est contraire à ses statuts) et encore moins des émissions “high yield” (ce qui est encore plus contraire à ses statuts) ce qui a littéralement déclenché un enthousiasme débridé des investisseurs.
Ce qu’il dit en creux, c’est qu’il n’a pas osé parier que la FED tricherait autant avec ses propres règles et manipulerait à ce point les marchés.
Il n’est pas le seul dans ce cas: s’il avait été un “suiveur”, ou gérant d’un fonds indiciel, tout cela ne lui serait pas arrivé !
La FED vient peut-être d’enterrer définitivement la gestion discrétionnaire et “raisonnée”: le raisonnement et l’extrapolation des données macro-économiques actuelles est le pire ennemi de la performance depuis 2 mois.