La Suède se retrouve confrontée à un excès de croissance (+0,8% au lieu des +0,4% attendus au T3, soit +3,9% en rythme annuel) mais reste victime d’une déflation persistante, avec des prix qui stagnent ou baissent depuis 3 ans.
En octobre, la jauge de l’inflation du panier de la ménagère était en hausse symbolique de 0,1% sur un an, alors que la banque Centrale (Riksbank) continue de s’accrocher à l’objectif de 2%, tout comme la BCE.
Et la Riksbank s’apprête à réduire une nouvelle fois on principal taux d’intérêt suédois de -0,35% à -0,45% le 15 décembre, c’est à dire 12 jours après que la BCE aura agi (le taux de prises en pension devrait être abaissé de 10 points selon la “rumeur”), et à la veille de l’annonce, jugée très probable, d’une hausse de 25 points du taux directeur de la FED.
En réalité, la Riksbank pourrait abaisser son taux directeur à -2% que cela ne relancerait pas l’inflation, et de toutes façons, ce n’est pas le sujet : comme tant d’autres Banques centrales, son unique préoccupation est d’affaiblir la valeur de la Couronne suédoise afin de préserver la compétitivité de son industrie et ses parts à l’export par rapport à l’eurozone.
Sans cette guerre des devises, pas de croissance… mais encore faut-il s’entendre sur la nature de cette croissance : une grande partie résulte de flux migratoires particulièrement élevés (issue majoritairement du Maghreb et du Proche-Orient) mais dont la population locale commence à se méfier.
C’est un effet d’aubaine temporaire, ensuite, il va falloir que les nouveaux arrivant trouvent effectivement un travail pour pouvoir consommer… sans parler des problèmes d’intégration.
Nombre de migrants – une fois sur place – se déclarant totalement réfractaires à certains codes et usages locaux (travailler avec, ou sous l’autorité de femmes par exemple), ce qui donne lieu à la mise en place de coûteux “programmes d’information”, une façon soft de désigner une tentative d’initiation aux “valeurs laïques occidentales”.