Etes-vous prêt à un bouleversement de la zone euro ?
Votre patrimoine, votre capital, votre épargne sont-ils protégés…
… d’un éclatement de la zone euro ?
… d’une remontée des taux d’intérêt ?
… d’une augmentation de la fiscalité ?
… d’une récession prolongée de la zone euro ?Peu d’entre vous le sont réellement.
C’est pourquoi nous organisons une journée entièrement consacrée à votre capital et à votre patrimoine… animée par nos meilleurs spécialistes sur le sujet.
Dans ce contexte de crise, nous aborderons les sujets de l’assurance-vie, de
l’immobilier, de la Bourse, la fiscalité, des placements alternatifs, de la transmission de votre patrimoine…Nous vous donnerons des solutions concrètes et les moyens pour vous en sortir.
Venez assister à cette conférence, poser vos questions en direct, échanger avec nos intervenants… et protéger sérieusement votre patrimoine. Il est plus que temps.
Parmi les nombreux reproches que vous pourriez me faire, y figurerait bien entendu celui de vous proposer l’analyse d’une société et puis ne plus vous parler de la valeur… Pour rester irréprochable, je reviens donc sur deux dossiers dont je vous ai déjà parlé dans ces lignes : TOUAX (FR0000033003) et AUSY (FR0000072621).
• TOUAX ne connaît pas la crise
Je vous ai proposé une analyse détaillée de la société le 9 février dernier. A l’époque, la capitalisation du groupe était de 136 millions d’euros. Depuis, la crise boursière est passée par là, provoquant un recul du titre si bien que la capitalisation de Touax est maintenant de 128 millions d’euros, le titre perdant plus de 14% depuis la mi-avril.
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La direction, consciente du manque d’attractivité actuelle de son titre en dépit de fondamentaux solides, a convié en début de semaine quelques journalistes pour faire le point. Je me suis donc rendu dans un salon privé du prestigieux hôtel avenue George V, où nous avions rendez-vous avec l’équipe dirigeante : Raphael Walewski, son gérant, et son directeur financier Thierry Schmidt de la Brélie se sont adonnés aux joies de la communication financière – exercice périlleux, rappelez-vous.
L’occasion en était fournie par la publication du chiffre d’affaires trimestriel du groupe, annoncé en hausse de 27% à 83,1 millions d’euros. L’optimisme était vraiment de rigueur lors de ce déjeuner. “Je prévois une croissance significative de notre chiffre d’affaires supérieure à 10% avec une reprise des tarifs locatifs, des taux d’utilisation” avance Raphael Walewski. La société s’appuie sur ses quatre activités que sont les conteneurs maritimes (38% du chiffre d’affaires), les constructions modulaires (32%), les wagons de fret (22%) ou encore les barges fluviales (7%).
La location longue durée reste donc le core business de TOUAX, ce qui lui assure une certaine résistance à un recul de l’activité économique, mais “tous nos marchés sont porteurs” souligne le dirigeant du groupe. Voici le détail :
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l’activité conteneurs maritimes (le groupe est leader européen dans ce secteur) conserve un taux d’utilisation élevé et anticipe une nouvelle croissance du commerce mondial ;
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l’activité constructions modulaires reste bien orientée car ses besoins d’infrastructures et de bâtiments restent à des coûts modérés ;
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l’activité wagons de fret sera dynamique avec le développement de transports alternatifs à la route et les besoins des pays émergents en transport de matières premières et agricoles ;
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idem pour l’activité de barges fluviales qui parie sur le développement de pays émergents comme l’Amérique du Sud ou encore l’Afrique…
Bref, vous le voyez, d’après les dirigeants, l’avenir est assez radieux pour l’entreprise. J’imagine que vous vous demandez quand même, dans un contexte de crise européenne et de ralentissement des économies émergentes, d’où va venir la croissance d’une telle boîte. En fait, c’est très simple :
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d’abord, TOUAX loue ses conteneurs et ses barges fluviales ; elle a une bonne visibilité là-dessus, et donc des revenus récurrents qui l’immunisent contre la crise en grande partie. Un conteneur se loue 2 500 euros/mois, ce qui n’est pas un frein pour les clients ;
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ensuite, comme je vous l’ai dit, elle se tourne vers les émergents, ce qu’elle n’avait que peu fait jusqu’alors. Donc même si l’économie émergente ralentit un peu, elle reste forte et constituera de l’activité en plus pour TOUAX ;
- enfin, le fret aux Etats-Unis est en pleine croissance et ne ralentit absolument pas.
De mon côté, oui, je suis confiant. D’ailleurs, la direction n’a pas voulu donner de guidance en termes de rentabilité. Ce que je comprends, vous le savez.
Mais nous avons de bons indicateurs qui nous laissent penser que la croissance sera au rendez-vous cette année : un CA en hausse de 27% au premier trimestre, donc. Puis l’an dernier, la marge opérationnelle du groupe s’est établie à 9,3% et la marge nette à 4%. Il semblerait que l’on puisse tabler sur un maintien des marges avec une hausse du chiffre d’affaires de l’ordre de 10%.
Cela veut dire que du point de vue de la valorisation, l’action est très attractive aux cours actuels avec un PER de l’ordre de 8,5 et un rendement de 4,2%.
• Le dynamisme d’AUSY
Je voudrais également revenir rapidement sur le dossier AUSY, spécialisé sur la R&D externalisée. C’est l’une de mes valeurs fétiches, même si la boulimie de croissance externe des dernières années a quelque peu dégradé sa rentabilité.
Mais lorsque j’ai rencontré les dirigeants du groupe, ils m’ont confié vouloir se concentrer sur une amélioration des marges. Les connaissant depuis mon passage chez Euroland Finance, j’ai assez confiance dans le tandem formé de Philippe Morsillo et de Fabrice Dupont.
Je vous en parle donc à l’occasion de la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel, en hausse de 23% grâce aux récentes opérations de croissance externe. A l’occasion de cette publication, AUSY n’a pas donné de guidance sur l’ensemble de l’exercice. Mais, pour moi, il n’y a pas de mauvaises surprises à attendre et surtout l’action vient de connaître quelques mois difficiles avec notamment un recul de l’ordre de 5% en trois mois et un retour sous les 19 euros. Ses ratios boursiers ne sont pas très chers avec notamment un PER inférieur à 8 et une VE/ROC inférieur à 7. Voilà donc un titre à suivre de près.