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Wall Street : le grand retour des rachats d’actions se confirme !

By 26 avril 2021No Comments

Par-delà les niveaux de valorisation élevés outre-Atlantique et le bon démarrage de la saison des résultats trimestriels, Philippe Béchade a également relevé que les rachats d’actions étaient l’un des tubes du moment. Plusieurs poids lourds de la cote américaine, notamment Apple, n’y vont pas avec le dos de la cuillère.

La trésorerie des entreprises illustre à merveille le concept de reprise en « K », certaines affichant des stocks de liquidités d’une ampleur inédite, d’autres étant exsangues et ne devant leur survie qu’au soutien indéfectible des banques centrales.

Pas moins de 37% des entreprises du S&P500 ne gagnent pas d’argent, mais affichent des valorisations au zénith. Quant à celles qui se portent bien, les analystes de Goldman Sachs assurent qu’elles iront encore mieux cette année. Dans le détail, ils tablent sur une hausse de 5% des dividendes de l’indice élargi américain et anticipent une augmentation de 15% des rachats d’actions cette année.

A leur propos, souvenons-nous qu’à l’entame de l’année 2020, les programmes de rachats annoncés à la fin du quatrième trimestre 2019 totalisaient 830 Mds$, au sortir d’un pic historique de 890 Mds$ un an auparavant.

Les rachats étaient ensuite tombés à 350 Mds$ en 2020, dont 130 Mds$ sur le seul quatrième trimestre (sachant aussi qu’Apple pèse à elle seule un quart du total annuel), mais viennent de remonter à 522 Mds$ en comptant les dernières annonces. Ce montant est supérieur de 5% au cumul des dividendes attendu pour 2021 et représente environ 1,7% de la capitalisation du S&P500.

Apple et Bank of America superstars

Barron’s a sélectionné les sociétés du S&P500 qui ont les plus fortes chances d’augmenter leurs rachats cette année après avoir maintenu leur programme en 2020, malgré – dans de nombreux cas – le versement d’un dividende réduit (Adobe et Oracle avaient maintenu un plan de rachat de 15 Mds$ et CSX de 5 Mds$). En la matière, le champion provisoire, en attendant l’annonce d’Apple qui mettra tout le monde d’accord et dont le « plan » actuel porte sur quelque 90 Mds$ de titres, est Bank of America avec 25 Mds$, soit 7,6% du flottant.. en sus d’un autre programme de 2,9 Mds$ représentant 1% supplémentaire.

Viennent ensuite WalMart avec 20 Mds$ (5,4% du capital) puis, troisièmes ex aequo, eBay et Johnson Control avec 4 Mds$ (respectivement 10 et 9% de leurs flottants). Plus bas dans le classement, on trouve des rachats de 2 Mds$ sur Masco (13,8% du capital), Agilent, Dollar Tree, McKesson, Skyworks ou encore Altria.

Impossible enfin d’occulter le cas de SLM, dont le plan de rachat de 1,25 Md$ pèse… 23,9% du capital.

A l’arrivée, le montant global des rachats en 2021 (raréfaction des titres à hauteur de 1,7%) va de nouveau dépasser le montant des dividendes versés aux actionnaires et redevient donc l’un des principaux moteurs de la « valeur » encaissée par ces derniers. Surtout, en dépit de la succession de plans de relance massifs, les entreprises continuent de préférer choyer les actionnaires plutôt que d’accroître leurs capacités de production.

On peut cependant penser que si Joe Biden parvenait à faire aboutir sa réforme de la fiscalité des plus-values boursières, ces « buybacks » massifs pourraient perdre une bonne partie de leur intérêt.

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