En dehors de la fuite en avant de la Bank of Japan dans la monétisation totale de la dette annoncée vendredi, une partie de la hausse de Wall Street s’expliquerait également par des sondages très défavorables au camp Démocrate – ce qui préfigurait une raclée électorale aussi bien à la Chambre de Représentants qu’au Sénat en ces élections de mi-mandat du 4 novembre.
Que les partisans d’Obama ou du camp Républicain triomphent alternativement tous les 2 ou 4 ans, Wall Street s’en accommode… car ce qui importe avant tout, c’est que le verdict des urnes soit tranché, sans équivoque et sans appel.
La couleur de la chambre ou du Sénat – et ce sera du bleu ce soir selon 99% des instituts de sondage – importe beaucoup moins que la clarté du scrutin : le pire cas de figure n’est pas que le Président rentre en cohabitation demain matin mais que certaines victoires Républicaines soient trop étroites, donnent lieu à contestation, etc.
En résumé, Wall-Street a misé à fond sur une déculottée des Démocrates mais si les scores sont plus serrés que prévu, les marchés ne vont pas aimer… et si certains votes doivent être recomptés, cela risque de déplaire fortement aux investisseurs qui ont surtout horreur de l’incertitude et qui ont beaucoup misé sur un raz de marée anti-Obama.
PhB