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Alors que Wall Street vient de conclure son pire semestre depuis 1970, l’Europe n’échappe pas au marasme. Le CAC40 clôture le premier semestre en baisse d’un peu plus de 17%. Pour Gilles Leclerc, la conduite à tenir est simple : le plus sage est de ne rien faire pendant les prochains jours. Il vous explique pourquoi dans cet article…

 

Les investisseurs restent prudemment sur la touche et avec raison. En effet, les publications des résultats du second trimestre commenceront à tomber d’ici quelques jours aux Etats-Unis.

Au niveau graphique, une « boîte à baffes » s’est formée entre 5800 pts et 6100 pts comme je vais vous le montrer. Donc, sauf à faire de l’intraday, mieux vaut temporiser en attendant que débute la saison de publication des résultats du second trimestre.

 

Là où tout va se jouer

Lors des publications il est probable que les commentaires des dirigeants et leurs prévisions pour les mois à venir seront les plus importants à suivre. Les résultats ne sont qu’un reflet du passé. Ils sont vite oubliés. Les investisseurs vont se concentrer sur la suite, essayer de se projeter dans les prochains mois.

Il va falloir veiller à ne pas avoir d’idées préconçues et à ne pas les interpréter avec l’œil de l’investisseur individuel.

Ce sont les marchés (donc « les grosses mains ») qui vont décider de la marche à suivre. Il faut être conscient qu’il est extrêmement facile de se retrouver piégé par ses propres convictions.

En clair et en décodé, une publication de résultat peut être mauvaise – mais moins « mauvaise » que prévu – auquel cas le marché se reprendra.

A contrario, une très bonne publication peut entraîner un titre par le fond. Facile : Le résultat peut être bon, mais « moins bon que prévu » (par le consensus des professionnels des grandes banques d’investissement).

Auquel cas, ce serait s’exposer à des « gaps » baissiers instantanés. Souvent avec des décalages de l’ordre de 5 ou 10% à l’ouverture des marchés. Nous en avons eu de nombreux exemples lors des publications du premier trimestre.

En conclusion, je reste pour le moment sagement sur la touche – sans rien faire sur les marchés européens. Et je vous explique pourquoi.

 

1 / La volatilité est forte

Plus la volatilité est forte, plus le niveau de risque augmente. Surtout si (comme c’est le cas actuellement) les volumes restent faibles.

Il existe différentes méthodes pour calculer la volatilité. En voici une qui a le mérite d’être simple et nous est proposée par l’indicateur ATR (ou Average True Range).

Cet indicateur calcule la variation moyenne des prix d’un actif pendant les 14 dernières bougies. Les gaps sont pris en compte dans son calcul.

Dans la vue hebdomadaire ci-dessous, l’ATR ressort à 292 pts par semaine.  (292/5860) x100 = 4,98%.

Autrement dit, dans les conditions de marché actuelles, on peut s’attendre à un décalage de l’ordre de 5% chaque semaine.

 

2 / « Boîte à baffes » repérée

La tendance est et restera effectivement baissière – tant que la résistance oblique (en violet) le sera.

Un ATR de 5%, c’est beaucoup – mais pas forcément un problème – quand on trade dans la tendance en cours.

Oui – sauf qu’une « boîte à baffes » vient de se mettre en place.

Cette boîte à baffes (ou « portes de saloon » si vous préférez), est constituée par la zone balayée par les 3 bougies mises en évidence par la pastille jaune.

Nous avons eu une « action » baissière (la première des 3 bougies) suivie par une réaction haussière (la bougie verte) et même si la dernière bougie hebdomadaire ne sera clôturée que ce soir, la précédente réaction haussière s’est trouvée contrée par une nouvelle attaque baissière.

 

Moralité : « boîte à baffes » active entre disons 6100 pts et 5800 pts. Aucune tendance entre ces deux niveaux.

Les impacts (petites flèches blanches) confirment leur importance.

D’ailleurs l’écart entre 6100 et 5800 pts est d’un peu plus de 5% …ce qui est en ligne avec l’ATR.

 

Conclusion : dans ce genre de marché, si l’on veut prendre des positions ; elles ne doivent être que de très court terme parce que dans la « boîte à baffes » hebdomadaire, le risque de se prendre une gifle du jour au lendemain est fort.

Ensuite, chacun fait ce qui lui plaît (plaît … plaît…comme dans la chanson) mais toujours par souci de clarté voici ma stratégie pour le moment : je ne touche à rien tant que la boîte à baffes est active et hors de question de prendre des positions de moyen terme tant que l’on n’a pas une petite idée de la façon dont les premiers résultats trimestriels vont être accueillis par le marché.

 

D’ailleurs vous voyez, ce matin en commençant à rédiger cet article, le CAC continuait de céder plus d’1%.

Au moment où j’envoie cet article à la rédaction – il est repassé dans le vert – en revenant sur les 5920 pts.

 

Chaud bouillant !

 

Bon week-end à tous,

Gilles

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