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Positionné sur un secteur qui souffre de la crise, Nestlé a pourtant réussi à supplanter les grands du luxe en termes de capitalisation boursière. Un évènement notable pour le groupe suisse, qui, en plus d’une nouvelle acquisition en Nouvelle-Zélande, a su conserver la confiance des investisseurs institutionnels.

 

La lutte est serrée mais ces derniers jours, Nestlé (CH0038863350 – NESN) est devenu la première capitalisation du Vieux Continent. Le géant suisse de l’alimentation vaut 305 Mds€ contre 295 Mds€ pour son dauphin LVMH.

 

Des parcours boursiers très divers

Comme l’ensemble du luxe, le groupe dirigé par Bernard Arnault (LVMH) a essuyé une tempête boursière, liée aux valeurs de croissance. Il perd ainsi quasiment 20% depuis le 1er janvier…

Nestlé résiste beaucoup mieux avec une baisse limitée de 12% alors que l’indice SMI, c’est-à-dire l’indice helvétique, abandonne 17% depuis le début de l’année.

Pourtant, on aurait pu penser que le groupe de Vevey connaîtrait une annus horribilis… Après tout, le cocktail inflation des matières premières et baisse du pouvoir d’achat des ménages n’est pas bon pour le secteur de l’agroalimentaire…

 

Un titan insensible à la guerre des prix

Face à une concurrence exacerbée, il est difficile d’augmenter ses prix de façon importante…  Mais Nestlé a réussi à augmenter ses facturations de 5,4% sur le premier trimestre à 21,6 Mds€ avec notamment des relèvements de tarifs de 5,2%.

Quand vous vous appelez Nestlé vous pouvez effectivement augmenter les prix de l’eau de 7,2% ou encore les prix des aliments pour animaux de compagnie de 7,7%…

Et ce n’est sans doute pas fini car le groupe suisse a évoqué d’autres hausses de prix cette année et surtout une confirmation de ses guidances avec une croissance interne attendue autour de 5% et une rentabilité opérationnelle entre 17% et 17,5%.

A titre de comparaison, Danone, qui a décidé de réduire le nombre de produits proposés à sa clientèle en raison de l’inflation, table sur une marge opérationnelle supérieure à 12%…

 

Alors…on achète… ou pas ?

L’écart est donc important entre les deux groupes. Reste à se demander s’il est judicieux d’acheter du Nestlé aux cours actuels.

Franchement, le titre n’est pas excessivement cher même si son PER est de 22… Je pense qu’il faut espérer un passage sous les 100 CHF (francs suisses), niveau qui serait un très bon cours d’achat.

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